DSK accuse ses adversaires politiques

Dans une interview en anglais accordée au journaliste américain Edward Epstein, et dont le contenu a été publié vendredi sur le site Internet du Guardian, Dominique Strauss-Kahn accuse ses adversaires politiques d’avoir opéré en coulisses dans les jours qui ont suivi son arrestation à New York, en mai 2011.

S’il ne croit pas que "l’incident" avec Nafissatou Diallo soit en lui-même la conséquence d’un complot, il pense que la tournure qu’ont pris les évènements après l’épisode du Sofitel a été orchestrée par ses opposants en France.

"Peut-être ai-je été naïf sur le plan politique, mais je n’ai tout simplement pas cru qu’ils iraient si loin", déclare-t-il au journaliste américain Edward Epstein qui a réalisé l’interview, ajoutant qu’il comptait "faire (son) annonce officielle" de candidature "le 15 juin".

Assurant avoir été mis sous surveillance par les services de renseignements français plusieurs semaines avant son arrestation, il explique dans l’interview que, selon lui, ce sont ses opposants qui ont poussé Nafissatou Diallo à aller à la police de New York.

L’affaire avait provoqué un scandale politique au niveau international, réduisant à néant les espoirs de DSK de se porter candidat à la présidentielle française de 2012.

Cette interview, publiée à neuf jours du 1er tour*, risque de semer le trouble dans la campagne présidentielle. En modifiera-t-elle le cours ?

"Complètement absurdes" pour la défense de Nafissatou Diallo

Les affirmations de Dominique Strauss-Kahn selon lesquelles l’affaire Diallo à New York aurait été poussée par ses opposants politiques sont "complètement absurdes", a déclaré vendredi un des avocats de la femme de chambre accusant DSK d’agression sexuelle. "C’est complètement absurde, je n’ai rien d’autre à dire", a déclaré à l’AFP Douglas Wigdor.

*Le journaliste Edward Epstein publie un livre sur l’affaire du Sofitel, qui sortira ce lundi