Dix-huit personnes empêchées d’entrer en Espagne depuis la suspension provisoire du Traité de Schengen
Madrid avait décidé samedi de rétablir, jusqu’au 4 mai, les contrô les aux frontières terrestres avec la France et dans les aéroports de Gérone et Barcelone (nord-est de l’Espagne), à l’occasion d’une réunion de la Banque centrale européenne (BCE), prévue le 3 mai dans la capitale catalane.
Cette mesure vise à empêcher l’entrée de groupes "violents" qui pourraient perturber la tenue de cette réunion et à prévenir l’éclatement d’"altercations" et d’"actes de violence", avait expliqué une source officielle espagnole.
Plus de 126.000 personnes ont été contrô lées aux postes-frontière avec la France et aux aéroports de Gérone et Barcelone, a précisé le ministère espagnol de l’Intérieur dans un communiqué, faisant également état de l’interpellation d’une dizaine de personnes qui ne disposaient pas de documents requis pour traverser les frontières.
Selon le communiqué, près de 1.000 agents de la Police nationale espagnole ont été affectés au contrô le des frontières à l’occasion de la réunion des gouverneurs de la BCE.
Le département catalan de l’Intérieur avait annoncé la semaine dernière que près de 4.500 agents de la police régionale et plus de 2.500 policiers et gardes civiles espagnols seront mobilisés pour prévenir tout acte de violence dans la capitale catalane lors de cette réunion.
Barcelone a été le théâtre de violents incidents entre manifestants et forces de l’ordre durant la journée de grève générale du 29 mars dernier. Les dégâts matériels de ces incidents, qui se sont soldés par plus de 80 arrestations, ont été estimés à plus de 500.000 euros par la mairie la métropole catalane.