"Quel président comptez-vous être ?"
François Hollande a détaillé sa vision de la présidence de la République, commençant toutes ces phrases par "moi président de la République" et taclant point par point le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Je serai un président qui respecte les Français,
Je serai un président qui ne veut pas être Président de tout,
Moi, président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité,
Moi, président de la République, je ne traiterai pas mon premier ministre de collaborateur,
Moi, président de la République, je ne participerai pasà des collectes de fond pour mon propre parti dans un hotel parisien,
Moi, président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante, je ne nommerai pas les membres du parquet, alors que l’avis du CSM n’a pas été dans ce sens,
Moi, président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les directeurs des chaînes de télévision publiques,
Moi, président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire,
Moi, président de la République, j’aurai aussi à coeur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l’Etat, de façon à ce que si, des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés, je puisse m’expliquer,
Moi, président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d’hommes,
Moi, président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres qui ne pourront pas rentrer dans un conflit d’intérêt,
Moi, président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local,
Moi, président de la République, je ferai un acte de décentralisation,
Moi, président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés,
Moi, président de la République, j’engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l’énergie,
Moi, président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives […] pour celles de 2017,
Moi, président de la République, j’essairai d’avoir de la hauteur de vue.
« Vous venez de nous faire un beau discours, on en avait la larme à l’œil », raille Nicolas Sarkozy. Mais il sent forcément que c’est le moment qui restera de ce débat. Alors il se fait plus violent.