"Je considère que l’immigration économique, dans un contexte de croissance ralentie, doit être limitée", a déclaré le député de Corrèze, qui était l’invité de l’émission "Des paroles et des actes" sur France-2.
"Il y aura un débat au Parlement chaque année pour savoir quel est le volume de l’immigration économique", a promis le socialiste, souhaitant notamment que soient définis les secteurs en demande de main-d’oeuvre.
François Hollande estime que l’immigration économique est la seule composante de l’immigration légale sur laquelle les pouvoirs publics peuvent jouer. Il refuse de limiter l’accueil des étudiants étrangers. Pour les demandeurs d’asile, il suggère de traiter leur dossier plus rapidement. Et pour les conjoints étrangers de Français, il note que, s’il faut lutter contre les mariages blancs, les autorités ne peuvent pas empêcher un(e) citoyen(ne) de choisir un conjoint étranger.
"L’immigration légale peut être réduite mais de très peu", a donc observé le candidat socialiste à la présidentielle.
A ses yeux, c’est sur l’immigration illégale "que nous devons agir". François Hollande a donc proposé de créer une "brigade spécialisée de lutte contre les filières clandestines, les passeurs".
Pressé ensuite de dire s’il juge qu’il y a trop d’étrangers sur le sol français, il a affirmé que c’est une question à laquelle on ne "peut pas apporter de réponse sauf à être sur la thèse de Marine Le Pen".
"Dire ‘il y a trop d’étrangers’, ça veut dire: bon alors, ceux qui sont là en situation régulière, ceux qui sont là depuis des années, on va les expulser? Qui peut le croire? Qui peut l’admettre?" s’est-il insurgé.