"M. Merah considère que son fils a été assassiné. Il nous a chargé de porter plainte contre les services de sécurité français". C’est ainsi que Zahia Mokhtari, une avocate algérienne, a annoncé mercredi qu’elle poursuivrait le Raid, "dès l’enterrement achevé", à la demande du père.
Avant l’annonce de la plainte à l’encontre du Raid, il avait pourtant adouci le ton, pour la première fois, lors d’une interview à la chaîne France 24, admettant que son fils avait eu "tort".
"Si mon fils est réellement derrière ce qui s’est passé, ce n’est pas bien", a-t-il déclaré. "Ils étaient innocents. Il y avait des enfants parmi eux. Les jeunes militaires avaient des parents. Il y avait des Maghrébins parmi eux. Il n’avait pas à faire ça", a-t-il reconnu, tout en évoquant la possibilité que son fils ait été "poussé" à commettre ces actes par d’autres gens "qui l’auraient "aveuglé".
Mohamed Merah avait trouvé la mort le 22 mars lors de l’intervention de l’unité d’élite du Raid à son appartement, après avoir tué sept personnes à Toulouse et Montauban.