Il s’agira de la première visite de l’ancien opposant au régime de Ben Ali depuis son accession le 12 décembre à la présidence de la République tunisienne.
S’exprimant à l’occasion de ses vœux aux diplomates à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a souhaité que la France puisse «inventer un nouveau partenariat sans précédent» avec la Tunisie, «un pays dont la France se sent si proche».. "Nous aiderons à la réussite de ces jeunes démocraties" a dit le président français.
«Laissons du temps aux nouveaux dirigeants»(issus du printemps arabe), a-t-il lancé, insistant : «Notre devoir est d’accompagner ces peuples avec amitié et sans ingérence».
«L’enjeu des transitions démocratiques en cours, ce n’est pas tant la place des forces politiques qui revendiquent un lien fort avec l’islam, l’enjeu c’est que ces partis respectent les règles et les exigences de la démocratie qui sont l’acceptation de l’alternance, le respect des libertés», a ajouté le chef de l’Etat français.
A la veille d’une visite de travail, les 5 et 6 janvier derniers, du chef de la diplomatie française Alain Juppé à Tunis, Moncef Marzouki avait souhaité que les "politiciens français n’utilisent pas trop la carte de l’islamophobie" en cette année électorale en France.
"De ce côté-ci de la Méditerranée, nos peuples se réveillent aux valeurs de la démocratie, des droits de l’Homme, à la tolérance. Nous allons tout faire pour que les liens historiques entre nos deux nations se raffermissent encore davantage", avait-il promis, espérant voir un jour "cette union euro-méditerranéenne des peuples, des cultures et pas seulement des Etats".
A la tête d’un parti de la gauche nationaliste interdit sous Ben Ali, Moncef Marzouki, 66 ans, s’était rapproché des islamistes d’Ennahda, grands vainqueurs des élections d’octobre, après la chute du dictateur.