Cette manifestation, qui coïncide avec les 16 jours des Nations Unies pour l’activisme contre la violence basée sur le genre, "vise essentiellement à protester contre le dernier projet de loi contre la violence à l’égard des femmes", qui contiendrait "un certain nombre de contradictions", a indiqué à la MAP Samira Bikarden, membre de la coalition.
Selon Mme Bikarden, le projet de loi 103-13 qui a été présenté le 7 novembre dernier lors du conseil de gouvernement, fait un amalgame entre la violence à l’égard des femmes et celle qui touche l’enfant, soulignant qu’un communiqué avait été publié dans ce sens par "Printemps de la dignité" la veille dudit conseil, comprenant les principales remarques de cette coalition associative.
"Les dispositions de ce projet de loi ne sont pas à même de lutter contre la violence à l’égard des femmes et de garantir la protection, la prévention et la répression de l’agresseur", a-t-elle ajouté.
La marche, où ont été brandis les slogans "Non à l’impunité", "Non au mariage des mineures" et "Pour une loi qui me protège du harcèlement sexuel et du viol", a également été l’occasion de donner hommage aux femmes victimes de la violence ainsi qu’aux survivantes.
Ont participé à cette manifestation, des juristes, des médecins, des infirmiers, des enseignants ainsi que des acteurs de la société civile.
Plusieurs scènes à caractère créatif ont marqué l’événement, qui a été clôturé par une rencontre entre, d’une part, une délégation de familles des victimes et le comité de suivi de la coalition "Printemps de dignité" et, d’autre part, des représentantes des femmes parlementaires, où les discussions ont porté su le récent projet de loi.
La coalition "Printemps de la dignité", qui réunit plusieurs acteurs de la société civile et de défense des droits de l’Homme, a comme objectif, outre la défense des droits des femmes et des enfants victimes de violence, "la sensibilisation de l’opinion publique vis-à-vis de l’importance des risques liés au cadre juridique actuellement en vigueur dans ce domaine".