Attaque chimique: Washington, convaincu de la reponsabilité syrienne, va répondre
Les Etats-Unis se sont dits mardi dorénavant convaincus que le régime syrien avait perpétré l’attaque chimique du 21 août, un massacre auquel ils vont répondre, très probablement militairement, mais sans chercher à renverser le président Bachar al-Assad.
Cette montée en puissance de la position de Washington, pour préparer le terrain à une possible frappe contre Damas, s’accompagne de consultations diplomatiques tous azimuts menées par le secrétaire d’Etat John Kerry.
En visite à Houston (Texas, sud) le vice-président Joe Biden a accusé nommément la Syrie d’être derrière l’attaque chimique de mercredi dernier.
« Personne ne doute que des innocents, hommes, femmes et enfants, ont été victimes d’attaques d’armes chimiques en Syrie. Et les responsables de cet usage effroyable d’armes chimiques en Syrie ne font aucun doute: c’est le régime syrien », a déclaré M. Biden, à la suite du porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney et de son homologue au département d’Etat Marie Harf.
L’exécutif américain doit rendre publique cette semaine une partie d’un rapport des services de renseignement étayant la responsabilité syrienne, ont précisé M. Carney et Mme Harf.
Le régime syrien nie en bloc, accuse au contraire la rébellion et accueille jusqu’à dimanche sur son sol une mission d’enquête de l’ONU.
Une frappe contre Damas semblait imminente mardi et la Syrie a promis de se défendre.
D’après le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel, les Etats-Unis ont "positionné des éléments pour être capables de répondre à toute option choisie par le président". "Nous sommes prêts à y aller", a-t-il assuré.