Syrie : les divisions éclatent au grand jour au G20

Syrie : les divisions éclatent au grand jour au G20
La poignée de main crispée entre Barack Obama et Vladimir Poutine à l’ouverture du G20 résume à elle seule la tension qui domine ce sommet de Saint-Pétersbourg. Autre signe, lors du dîner de gala, Vladimir Poutine et Barack Obama auraient dû se retrouver côte à côte en vertu de l’alphabet cyrillique. Afin de les séparer, c’est l’alphabet romain qui a été employé au dernier moment…Un ambiance digne de la guerre froide.

Car le dossier syrien empoisonne ce début de sommet du G20 et a été placé au cœur du dîner de gala, traditionnellement réservé aux questions économiques. Ils n’ont pu que constater leurs divisions sur une éventuelle intervention en Syrie. Selon une source diplomatique française, les dirigeants se sont exprimés à tour de rôle pour faire valoir leur position. Selon cette source, "l’objet était un échange entre les grands leaders du monde et non de se mettre d’accord".

Qui est responsable selon Poutine : "Les uns ou les autres et sans doute les uns et les autres"

Toujours selon une source diplomatique française, "Il y a quand même eu une condamnation générale de l’usage des armes chimiques. La question pour certains était de savoir qui avait utilisé ces armes chimiques. Poutine n’y répond pas. Il dit +les uns ou les autres et sans doute les uns et les autres+".

Auparavant, la journée a été consacrée à des discussions bilatérales. Barack Obama – partisan d’une intervention – a discuté avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe. François Hollande s’est de son côté entretenu avec le chef du gouvernement turc Recep Tayyip Erdogan lui aussi favorable à une intervention.

Pas de solution militaire au conflit syrien

Juste avant le diner, les représentants des cinq pays européens présents se sont réunis avec les dirigeants de l’UE pour tenter de trouver une position commune. La mission s’annonce compliquée. Ce jeudi, le président de l’UE Herman Van Rompuy a ainsi estimé qu’il "n’y avait pas de solution militaire au conflit syrien". La France est donc la seule à être prête à frapper le régime de Bachar al-Assad. Vendredi et samedi, les ministres des Affaires étrangères de l’UE se retrouvent à Vilnius pour tenter d’exprimer une position commune.

Moscou et Pékin, qui détiennent comme Moscou un droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU ne semblent pas être prêts à infléchir leur position. "La situation actuelle montre que la solution politique est la seule voie" possible pour régler la crise", a ainsi déclaré un porte-parole de la délégation chinoise, à la veille d’une rencontre bilatérale entre Barack Obama et son homologue Xi Jinping à Saint-Pétersbourg.

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