«12 Years a Slave» rafle la mis à la cérémonie des Oscars
La 86ème cérémonie des Oscars à Los Angeles s’est achevée par le sacre de 12 Years a Slave, du Britannique Steve McQueen, qui remporte l’Oscar du meilleur film.
Pour la première fois vraiment au cinéma, on voit la réalité crue de cette négation d’humanité, racontée de l’intérieur, la violence montrée frontalement. Deux séquences particulièrement marquent le spectateur : l’une montre Solomon pendu à un arbre, ne devant sa survie qu’à sa capacité à se tenir sur la pointe des pieds, pendant que derrière lui les autres esclaves vont et viennent. Et puis une autre séquence : Solomon est forcé de fouetter au sang une compagne d’infortune, punie pour avoir osé apporter un savon pour se laver.
Cette esclave, c’est Lupita Nyong’o. Pour son premier rôle, cette jeune actrice mexicano-kenyane de 31 ans a remporté cette nuit l’Oscar du meilleur second rôle féminin. Quant au réalisateur, Steve McQueen, c’est la première fois qu’un réalisateur noir remporte ce trophée. Il est monté sur scène en compagnie de son coproducteur, et acteur Brad Pitt.
Les autres Oscars échoient sans surprise aux favoris. Cate Blanchett obtient pour sa part l’Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation de bourgeoise déchue dans le dernier Woody Allen, Blue Jasmine. Le Texan Matthew McConaughey rafle quant à lui celui du meilleur acteur pour sa performance en cow-boy séropositif dans Dallas Buyers Club, de Jean-Marc Vallée. L’odyssée galactique Gravity remporte sept prix techniques, dont l’Oscar du meilleur réalisateur pour le Mexicain Alfonso Cuaron. Et puis, petit cocorico, deux Français sont montés sur scène : Laurent Witz et Alexandre Espigares pour M Hublot qui remporte l’Oscar du court-métrage d’animation.