Violences en Tunisie : le président Marzouki veut un gouvernement restreint

Violences en Tunisie : le président Marzouki veut un gouvernement restreint
Le président tunisien Moncef Marzouki a appelé à la formation d’un gouvernement restreint pour répondre aux attentes des Tunisiens, indiquant craindre la multiplication des violences comme celles qui ont lieu depuis quatre jours dans la ville de Siliana.

"L’intérêt de la Tunisie nécessite aujourd’hui un gouvernement restreint et efficace regroupant les compétences. Il faut que les nominations se fassent sur la base de la compétence, la compétence, la compétence et non pas sur des bases partisanes", a-t-il dit à la télévision.

"Nous n’avons pas une seule Siliana (…) j’ai peur que cela se reproduise dans plusieurs régions et que cela menace l’avenir de la révolution" de 2011, a-t-il dit.

"Les attentes des gens sont immenses et le rendement du gouvernement n’est pas au niveau de ces attentes", a encore déclaré le président, soulignant que la Tunisie était au carrefour entre "le chemin de la perdition et celui du salut".

Le chef de l’Etat tunisien n’a cependant pas le pouvoir de remanier le gouvernement, une décision qui revient au Premier ministre, Hamadi Jebali, issu du parti islamiste Ennahda, majoritaire à l’Assemblée nationale constituante (ANC).

Le gouvernement repose sur une majorité de députés regroupant Ennahda et deux partis de centre-gauche, le Congrès pour la République de M. Marzouki et Ettakatol.

M. Marzouki a par ailleurs condamné "cette violence inacceptable" à Siliana, où quelque 300 personnes ont été blessées dans des affrontements entre policiers et manifestants réclamant des aides économiques et le départ du gouverneur de la région.

Il a aussi une nouvelle fois estimé que des élections générales devaient avoir lieu avant l’été, conformément au calendrier. Ce dernier est mis en doute par la lenteur des travaux de l’ANC qui ne parvient pas à dégager de compromis sur la future constitution tunisienne.

Vendredi soir, l’armée a été déployée dans les rues de Siliana, ville située au sud-ouest de Tunisie, et les militaires ont été accueillis par des cris de joie par les habitants qui jugent la police responsable des troubles dans la ville.

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