Vernissage le 6 décembre de l’exposition « Qotbi Rythmiques »

Il aura fallu trois années de travail à l’artiste-peintre Mehdi Qotbi pour faire aboutir son exposition « Qotbi Rythmiques », qui sera inaugurée le 6 décembre à la So Art Gallery à Casablanca. Une vingtaine d’oeuvres seront exposées jusqu’au 31 janvier 2017.

Celui qui est également président de la Fondation nationale des musées du Maroc n’a pas pour autant abandonné le pinceau et l’écriture. Cette exposition traduit le lien indéfectible qu’entretient Mehdi Qotbi avec la toile et ses célèbres pinceaux.

Enseignant et peintre, Mehdi Qotbi nourrit sa démarche picturale et culturelle auprès de toutes les formes d’art, notamment la poésie et la littérature. Léopold Sedar Senghor, Michel Butor, Nathalie Sarraute, Octavio Baz, André Pieyre de Mandiargues, Adonis, Aimé Césaire et Yves Bonnefoy ont prêté leur plume à des exercices à quatre mains, leur écriture mettant en résonance sa peinture.

Ce n’est pas un hasard si la calligraphie sert de trames à nombre de ses tableaux. Dessiner, écrire, désécrire, autant de gestes créateurs visant à rendre l’art proche, à apprivoiser la culture de l’autre, de part et d’autre de la Méditerranée. Les oeuvres récentes de Mehdi Qotbi font chanter la couleur en un Kaléidoscope très précis, en une mosaïque à plusieurs profondeurs de regard et d’interprétation, mettant en valeur une silhouette, celle du continent africain.

L’Europe a souvent eu tendance à regarder ce territoire de façon fractionnée. Mehdi Qotbi semble mouvoir le continent et ses contours du bout de son pinceau pour le manipuler comme un objet. Ses rotations bouleversent la perception d’une Afrique figée, allant jusqu’à rappeler une plastique ressemblant furieusement à la Pangée, ce supercontinent des origines, regroupant l’ensemble des terres émergées, il y a 290 millions d’années.

Dans une préface du beau-livre de Qotbi, "Ecrits et Esprits", récompensé par l’Académie française des beaux-arts qui lui avais remis le prestigieux prix Adolphe-Boschot pour les ouvrages d’art, l’écrivain Tahar Benjelloun avait relevé que l’oeuvre de Merhdi Qotbi est un "monde ouvert à l’infini, où le regard se perd dans les entrelacs d’une calligraphie orientale mise au service d’une création contemporaine; où des traits sans fin et des courants de signes laissent apparaître des profondeurs de la toile figures et masques de l’Afrique".

"Point de rencontre entre l’Orient, l’Afrique et l’Occident, entre l’abstraction géométrique et les élégantes subtilités des arts décoratifs arabo-islamiques; l’oeuvre de Mehdi Qotbi a fasciné les plus grandes plumes de la littérature et de la critique européennes", avait souligné Tahar Benjelloun.

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