Il rejoint ainsi le nouveau gouvernement provisoire chargé de gérer les affaires de la nouvelle Tunisie, en attendant que soient organisées, d’ici à six mois, des élections présidentielle et législatives.
Parmi les douze ministres nouveaux entrants figure également Mehdi Houas. Nommé ministre du commerce et du tourisme, il est né à Marseille et a créé en 2002 une entreprise en informatique, Talan, spécialisée dans les nouvelles technologies de l’information.
Yacine Brahim, nouveau ministre des transports, est lui aussi un chef d’entreprise réputé dans le domaine de l’informatique.
Enfin, Jelloul Ayed, nouveau ministre des finances, est un banquier mélomane, grand amateur d’opéras, qui résidait au Maroc où il dirigeait l’une des principales banques, la BMCE.
Ces profils de professionnels rompent avec la première équipe de transition du gouvernement tunisien, mise en place après la chute de l’ancien chef de l’Etat Zine El-Abidine Ben Ali, le 14 janvier.
SEPT EX-MEMBRES DU RCD REMERCIÉS
Sept ministres ex-membres du RCD, le parti au pouvoir du régime Ben Ali, sont partis. Douze autres ont fait leur entrée, essentiellement des universitaires de haut niveau. Parmi eux, Habiba Zehi, 60 ans, professeur de médecine, membre fondatrice de plusieurs sociétés médicales, de l’association des femmes tunisiennes démocrates et cofondatrice de la section tunisienne d’Amnesty International.
Nommée ministre de la santé, elle est aussi l’épouse de l’un des acteurs les plus importants de l’après Ben Ali, l’économiste Mahmoud Ben Romdhane, membre du parti de l’ancienne opposition Ettajdid (post-communiste) également représenté dans le gouvernement provisoire tunisien.