Tunisie: le Premier ministre ne modifiera pas son équipe malgré les critiques (entourage)

La composition du gouvernement d’union tunisien ne fera l’objet d' »aucune modification », malgré les réserves exprimées par plusieurs partis alliés, a-t-on indiqué de source proche du Premier ministre désigné Youssef Chahed.

Le nouveau cabinet de M. Chahed sera soumis vendredi au vote de confiance de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP, Parlement). Depuis l’annonce de sa composition samedi dernier, de nombreuses critiques ont été émises quant au profil de certains ministres, des médias locaux ayant évoqué la possibilité de changements de dernière minute.

"Il n’y aura aucune modification", a toutefois affirmé à l’AFP une source proche du nouveau Premier ministre. "Il y va et assume sa responsabilité", a-t-elle ajouté sous couvert de l’anonymat.

L’un des partis alliés les plus critiques, Afek Tounes, qui faisait déjà partie de la précédente coalition, a d’ailleurs annoncé en soirée, à l’issue d’un vote, que ses 10 députés voteraient la confiance.

"Nous étions divisés. Il y a des réserves sur certains noms et nous ne sommes pas les seuls dans ce cas", a déclaré son président, Yassine Brahim.

"Mais le pays est dans une situation difficile et ne peut attendre davantage", a-t-il ajouté, précisant que son parti, qui compte deux ministres dans la nouvelle équipe, garderait "une distance critique".

Première force politique à l’ARP, le parti islamiste Ennahda qui a 69 députés devrait lui aussi voter favorablement malgré les réserves exprimées dimanche dernier.

Issu du parti Nidaa Tounes créé par le président Béji Caïd Essebsi, Youssef Chahed a été désigné le 3 août par le chef de l’Etat pour former un gouvernement "d’union nationale".

M. Caïd Essebsi s’était prononcé deux mois plus tôt en faveur d’un tel gouvernement face aux critiques persistantes contre le cabinet sortant de Habib Essid.

S’il obtient la confiance d’au moins 109 des 217 députés, le nouveau gouvernement devra relever de nombreux défis économiques et sociaux et confirmer l’embellie sécuritaire des derniers mois, après une série d’attaques jihadistes sanglantes.

Il sera aussi jugé sur sa capacité à améliorer le cadre de vie des Tunisiens, sensiblement dégradé depuis la révolution de 2011, point de départ des Printemps arabes.

(Avec AFP)

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