Trump veut profiter de l’expérience de Merkel sur Poutine
Donald Trump, qui recevra mardi la chancelière allemande Angela Merkel à la Maison Blanche, entend profiter de l’expérience de cette dernière sur la façon d’interagir avec le président russe Vladimir Poutine, a indiqué vendredi un responsable américain.
"Le président souhaite vivement entendre le point de vue de la chancelière sur son expérience dans ses interactions avec Poutine", a indiqué un haut responsable sous couvert d’anonymat.
La situation dans l’est de l’Ukraine sera aussi au menu des discussions entre les deux dirigeants.
M. Trump "souhaite aussi écouter ce qu’elle a à dire sur le processus (de paix) de Minsk et la façon dont nous pouvons travailler ensemble pour résoudre le conflit ukrainien", a-t-il ajouté.
La Russie est régulièrement accusée par Kiev et les Occidentaux de soutenir militairement et financièrement les rebelles séparatistes dans l’est de l’Ukraine. Moscou, visée par une série de sanctions de l’Union européenne pour son rôle dans le conflit, dément fermement.
Soulignant que l’Allemagne était "l’un des alliés les plus importants" des Etats-Unis, ce responsable a mis en avant les interactions "fréquentes" entre l’administration Trump et le gouvernement allemand, citant en particulier la rencontre, mi-février, entre le vice-président Mike Pence et Mme Merkel.
Mme Merkel a par le passé critiqué certaines positions du magnat de l’immobilier, en particulier son décret controversé sur l’immigration. Elle a aussi mis en garde, à son attention, contre la tentation du repli et du protectionnisme.
De son côté, Donald Trump a vivement critiqué Mme Merkel pour sa décision "catastrophique" d’ouvrir son pays à des centaines de milliers de demandeurs d’asile. Il a aussi accusé l’Allemagne de "dominer" l’Union européenne, prédisant par ailleurs que d’autres pays suivraient l’exemple du Royaume-Uni en quittant l’Union européenne.
Interrogé sur la tonalité du tête-à-tête à venir dans le Bureau ovale, le responsable américain a dit s’attendre une "rencontre cordiale et très positive".
Le rôle de l’Otan, et la question de l’augmentation de la contribution financière des pays européens, figureront aussi en bonne place dans les discussions, a-t-on précisé de même source.
Par AFP