Trois adolescents en lien avec le jihadiste Rachid Kassim condamnés en France

Trahis en 2016 par leurs contacts sur messagerie cryptée avec le jihadiste et propagandiste du groupe Etat islamique (EI) Rachid Kassim, trois adolescents soupçonnés de projeter des attentats en France ont été condamnés la semaine dernière, à Paris, à de la prison ferme.

Le tribunal pour enfants, siégeant en formation criminelle, a condamné le 31 octobre ces trois adolescents à des peines allant de six mois ferme et un an de sursis pour le plus jeune, à 18 mois ferme et 30 mois avec sursis pour celui considéré comme le plus enclin à un passage à l’acte, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information de la radio Europe 1.

Ces jeunes, de 14 et 15 ans lors de leur interpellation, devront également respecter une série de mesures éducatives.

Interrogé par l’AFP, le Parquet a annoncé son attention de faire appel. De 4 à 5 ans de prison, assorties pour moitié du sursis, avaient été requis.

Jugés pour association de malfaiteurs en vue de commettre un acte terroriste (AMT) criminel, les trois collégiens, sans histoires plutôt bons élèves, encouraient jusqu’à 15 ans de réclusion.

Interpellés en septembre 2016 à Paris et dans sa banlieue, ils font partie des premiers jugés parmi les jeunes Français embrigadés par Rachid Kassim.

Ce Français d’origine algérienne, alors considéré comme l’un des propagandistes francophones les plus dangereux du groupe État islamique, a probablement été tué en février 2017 dans un bombardement près de Mossoul en Irak, selon les autorités américaines et françaises.

A l’audience, les adolescents ont reconnu avoir été en lien avec le recruteur de l’EI via la messagerie cryptée Telegram, mais nié tout projet concret d’attaque sur le sol français.

Le jeune le plus lourdement condamné, inculpé dans un autre dossier pour apologie du terrorisme, "s’était proposé pour une action terroriste", selon des sources proches de l’enquête.

Selon des sources proches de l’enquête, Rachid Kassim a téléguidé depuis la Syrie plusieurs attentats commis en France.

Il a notamment été "l’inspirateur" de Larossi Abballa, qui a tué un policier et sa compagne en juin 2016 en banlieue de Paris, et avait "délivré directement ses consignes" aux deux assassins d’un prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray, dans l’ouest de la France en juillet 2016.

Début 2017, une quinzaine d’adolescents étaient poursuivis en France pour leurs liens avec Kassim. Le procureur de Paris François Molins avait alors indiqué que le nombre de mineurs inculpés dans des dossiers liés au jihadisme avaient presque quadruplé en un an, passant de 13 à 51. (afp)

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