Toyota à l’amende
Cacher les choses est un vilain défaut. Le constructeur japonais pourait l’apprendre à ses dépens. Après le rappel de véhicules qui a écorné l’image de marque de Toyota, le numéro un mondial du secteur pourrait avoir à s’acquitter d’une amende de 16,4 millions de dollars pour avoir caché un défaut dangereux.
16,375 millions de dollars d’amende
Le secrétaire d’Etat américain aux transports Ray LaHood a ainsi déclaré que Toyota devrait s’acquitter de l’amende maximale de 16,375 millions de dollars (environ 12,209 millions d’euros) pour avoir "sciemment caché un défaut dangereux" sur ses véhicules. Le constructeur, au courant du défaut de la pédale d’accélérateur, aurait trop attendu avant de réagir et rappeler les modèles concernés (plus de 8 millions).
Selon M. LaHood Toyota n’aurait pas averti l’agence (la National Highway Traffic Safety Administration) "des défauts dangereux d’accélérateurs restant bloqués en position basse pendant au moins quatre mois, alors qu’il en connaissait les risques". Une grave erreur, puisque les constructeurs ont cinq jours pour informer les autorités s’ils découvrent un défaut pouvant entraîner un risque pour la sécurité des occupants d’un véhicule.
Priorité à la qualité… et aux promotions!
La NHTSA continue cependant d’enquêter pour savoir si Toyota n’a pas commis d’autres infractions qui pourraient encore alourdir la facture. Toyota fait maintenant profil bas, même si "un seul" accident mortel aurait été déclaré aux Etats-Unis, suite au problème de la pédale d’accélérateur. Akio Toyoda, l’actuel PDG s’est dit "profondément désolé du dérangement et des craintes causées aux clients". La firme nipponne aurait déjà mis en place "plusieurs mesures importantes" pour améliorer sa communication avec les autorités et la clientèle, ainsi qu’un programme destiné à améliorer en priorité les freins sur les nouveaux modèles produits.
Une affaire qui semble en tout cas bien arranger les constructeurs américains, que Toyota avait battus à plate couture sur leur propre marché. Toyota a quoi qu’il en soit annoncé le prolongement de ses mesures d’incitations à l’achat outre-Atlantique, qui lui ont déjà permis de maintenir ses ventes aux Etats-Unis depuis le début de la polémique.