Tennis – ATP – Miami : Roddick éteint Nadal
Rafael Nadal (n°4) a subi la loi d’Andy Roddick (n°6), vendredi, en demi-finales du Masters 1000 de Miami (4-6, 6-3, 6-3 en 2h06′). Le Texan retrouvera Robin Söderling (n°5) ou Tomas Berdych (n°16) dans le match pour le titre.
Deuxième finale de rang
Longueur de balle, couverture de terrain, fighting spirit. Aurait-on retrouvé le "vrai" Nadal ? On peut le croire, jusqu’à 4-3 dans la deuxième manche. Sur son service, l’Espagnol a alors perdu de son allant. Brutalement et de manière assez incompréhensible, il a reculé et tenté de moins en moins. Principe des vases communicants, Andy Roddick, le chouchou du public, a profité de l’aubaine, empochant un break blanc sur un coup droit décroisé gagnant. Et le deuxième set dans la foulée. Le match a changé de mains. S’il a sauvé une balle de 2-0 sur son engagement, c’est bien le protégé de Larry Stefanki qui a converti le premier break de la manche décisive, sur un retour de service qui a pris son adversaire de vitesse (dans le 3e jeu). Percutant sur son engagement (15 aces au total, 85% de points gagnés derrière sa première balle), Andy Roddick n’a pas lâché sa proie, jouant son jeu, sans excès. Une proie fragile, qui s’est inclinée sur un dernier coup droit trop long.
Après Doha (finale perdue face à Nikolay Davydenko) et Indian Wells, cela commence à faire beaucoup pour l’élève de Toni Nadal. Plus que la défaite, c’est le comportement qui étonne. L’une des plus grandes forces du "Rafa" de la grande époque était son inébranlable confiance en lui. Une force de caractère hors du commun qui lui permettait de se sortir de situations ubuesques. Depuis l’électrochoc Robin Söderling en huitièmes de finale de Roland-Garros, les pépins de santé et les problèmes personnels, il doit apprendre à se reconstruire. Un apprentissage qui devrait se poursuivre sur "sa" terre battue, du côté de Monte-Carlo, où il s’est imposé les cinq dernières années. Andy Roddick, lui, peut savourer. Vainqueur à Crandon Park en 2004, l’Américain n’avait plus battu son vis-à-vis depuis Dubaï, en mars 2008. Soit trois défaites de rang. Vainqueur à Brisbane et finaliste à San Jose puis Indian Wells, il retrouvera Tomas Berdych (n°16) ou Robin Söderling (n°5) dimanche. En jeu : un 29e trophée.