Cette réunion, convoquée "en urgence" à la demande du Royaume Uni et de la France, se tient à huis clos.
L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, y participe de Genève via une liaison vidéo. En déplacement à Londres, le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires, Mark Lowcock, n’y participe pas mais son département sera représenté par un responsable de niveau inférieur.
"Il est urgent de poursuivre la pression sur ceux qui ont une influence sur le régime syrien", a déclaré avant la rencontre l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre, en évoquant la Russie et l’Iran.
Une dizaine de jours après l’adoption de la résolution de l’ONU et avant une nouvelle réunion sur la Syrie – cette fois publique – attendue lundi avec un exposé du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, la trêve demandée doit être appliquée, devaient réclamer plusieurs ambassadeurs.
Il faut aussi que le régime syrien donne les autorisations nécessaires à tout convoi humanitaire, "ce qui n’est pas le cas aujourd’hui", a indiqué François Delattre. "Il est impossible de baisser les bras" face à la "situation dramatique" qui prévaut en Syrie, notamment dans la Ghouta orientale. "Les populations civiles sont les premières victimes" et l’offensive terrestre et aérienne du régime dans la Ghouta se poursuit, a déploré le diplomate français.
Il y a une "intense frustration" au sein du Conseil de sécurité, a abondé un diplomate d’un autre pays sous couvert d’anonymat, selon qui un seul Etat, la Russie, n’applique pas la résolution exigeant un cessez-le-feu. Après la Ghouta, sur laquelle est focalisée le régime, "Idleb bien sûr sera le prochain" point de focalisation, a-t-il ajouté.
Au Conseil de sécurité, faire des réunions est le seul levier dont disposent ses membres pour faire pression sur la Russie, a jugé cette source.
La France a proposé récemment d’instituer un mécanisme de surveillance de la trêve réclamé mais cette idée est en pratique difficile à mettre en oeuvre sans réel arrêt des combats, selon plusieurs diplomates.
Mercredi, le régime syrien a déployé des centaines de combattants en renfort et accru la pression sur le fief rebelle dans la Ghouta orientale, un responsable onusien accusant Damas de planifier "l’apocalypse" dans le pays en guerre.
Avec afp