Au premier tour, Abdoulaye Wade était arrivé en tête avec 34,81% contre 26,58% pour Macky Sall. Deux hommes différents mais une ressemblance : un esprit de conquête hors du commun. Portraits croisés et stratégies des deux candidats.
Les dirigeants de l’opposition veulent le départ du président sortant, au pouvoir depuis 2000, qui brigue un troisième mandat grâce à une interprétation contestée de la Constitution limitant le nombre de mandats à deux depuis 2001.
Environ 18 000 membres de la Commission électorale nationale autonome (Céna) veilleront à ce que le scrutin se tienne dans des conditions de sécurité et de transparence, comme au premier tour.
Face au risque de possibles dérapages, la Céna a invité les deux camps de « s’abstenir de faire une quelconque déclaration prématurée sur les résultats ».
Au total, quelque 300 observateurs étrangers vont surveiller le vote, notamment de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Le Sénégal est souvent cité comme l’un des rares exemples de démocratie en Afrique, en particulier en Afrique de l’Ouest régulièrement secouée par des violences politico-militaires, comme en témoigne le coup d’Etat qui a renversé jeudi au Mali voisin le président Amadou Toumani Touré.