Ségolène Royal qualifie les accusations Franceinfo de « cochonneries »

L’ex-candidate à la présidentielle française de 2007, Ségolène Royal, actuellement "ambassadrice des pôles", a été accusée vendredi par la radio publique Franceinfo d’utiliser les moyens alloués par le ministère des Affaires étrangères dans la promotion d’autres activités, des "insinuations" "calomnieuses" selon l’intéressée.

Ces "cochonneries dites par ce journaliste", à quelques semaines de l’Arctic Week à Paris, "c’est dégueulasse", a-t-elle lancé, notant qu’elles coïncident aussi selon elle avec ses "combats très durs contre les lobbies, le glyphosate, les pesticides, et là je ne lâcherai pas", a-t-elle assuré.

L’enquête de Franceinfo rapporte que Mme Royal dispose, en vertu de son statut d’ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique, de trois collaborateurs et d’une enveloppe de 100.000 euros de frais de mission par an, mis à disposition par le ministère des Affaires étrangères.

Mais selon la chaîne d’information, son assistante personnelle et son conseiller en communication attachés à son cabinet d’ambassadrice l’ont, ensemble ou séparément, accompagnée à plusieurs reprises depuis un an et demi sur des événements sans rapport avec son activité d’ambassadrice.

Certaines des activités pointées concernent la promotion du livre de l’ex-ministre socialiste de l’Environnement en 2018 ou de sa fondation "Désirs d’avenir pour la planète".

Franceinfo relève aussi des factures de taxis élevées, par exemple un total de 1.430 euros pour le mois de novembre 2017, contrairement aux instructions du ministère demandant aux ambassadeurs d’éviter l’utilisation "onéreuse" des taxis.

Ségolène Royal a réagi sur Twitter vendredi en dénonçant des "insinuations" "calomnieuses et diffamatoires": "Les activités bénévoles et associatives de mes proches ont lieu exclusivement sur leur temps libre. Pourquoi tant d’acharnement? Je dérange encore? Rien n’arrêtera mes actions et mes engagements écologiques."

"Tout est faux", a-t-elle insisté sur la radio RMC en disant "se réserver le droit" d’aller en justice.

Elle a aussi assuré que "l’enveloppe qu(‘elle) engage c’est même pas la moitié" des 100.000 euros évoqués par Franceinfo, et qu’elle n’a "pas de chauffeur, pas de sécurité".

"Qu’on m’attaque moi, j’ai l’habitude, ça fait 30 ans que ça dure", a-t-elle ajouté, en notant que ces "attaques" apparaissent "comme par hasard au moment où (elle) apparaît dans les sondages la mieux placée pour relever le défi de la gauche à l’élection présidentielle" en 2022. Une élection à laquelle elle n’a pas exclu de participer.

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