"Il y a une réelle progression en matière d’interaction tactique" en mer, a noté le capitaine de vaisseau Vincent Sébastien, lors d’une visio-conférence depuis Abidjan, en Côte d’Ivoire, au terme de l’exercice Grand African NEMO.
La première édition de cette opération portée par la France a réuni, du 3 au 10 novembre, 14 pays du golfe de Guinée et sept pays partenaires, dont les Etats-Unis, le Portugal, le Brésil et l’Espagne, ainsi que l’Union européenne.
Mené dans le cadre du processus de Yaoundé signé en 2013 pour renforcer la coopération entre les marines d’Afrique de l’ouest et centrale, l’exercice visait à appuyer ces marines dans leur volonté d’autonomie en matière de sécurisation de leurs approches maritimes.
Des exercices similaires mais de moindre ampleur, baptisés African NEMO, sont déjà menés 5 à 6 fois par an dans la zone.
En juin 2013, lors d’un sommet dans la capitale camerounaise, les pays de la région ont décidé de coopérer dans la lutte contre la piraterie, la pêche et les trafics illicites. Pour renforcer leurs capacités d’intervention ils reçoivent l’aide de pays partenaires.
"Le bilan (de cet exercice) est extrêmement positif rien qu’en termes de participation", a noté le capitaine du Mistral, soulignant également "la parfaite coopération" entre les différents centres de sécurité maritime dans la région.
"Il y a toujours des choses à améliorer", a-t-il cependant tempéré, disant espérer une participation encore plus importante en 2019. "Le golfe de Guinée est une zone où la sécurité maritime reste un défi au quotidien", a-t-il rappelé.
La région est considérée comme l’épicentre de la piraterie maritime dans le monde. En 2017, sur 16 incidents où des bateaux ont essuyé des coups de feu à travers le monde, sept y ont été recensés, selon le Bureau maritime international.
La même année, 38 actes de piraterie y ont été signalés, et 19 depuis le début de l’année, selon la préfecture maritime de l’Atlantique à Brest, dans l’Ouest de la France.