Roland-Garros – La surprise Cecchinato plombe le moral de Djokovic

Marco Cecchinato continue de vivre un rêve éveillé! L’inattendu Italien s’est invité dans le dernier carré de Roland-Garros en s’offrant l’ancien N.1 mondial Novak Djokovic mardi sur un court Suzanne-Lenglen en fusion.

Après un dernier jeu décisif à couper le souffle (6-3, 7-6 (7/4), 1-6, 7-6 (13/11)), le Sicilien de 25 ans n’en revenait pas. "Êtes-vous sûr ? Peut-être que je suis en train de dormir".

C’est un véritable conte de fées pour le Palermitain qui n’avait jamais gagné un match en Grand Chelem et a échappé en 2016 à une suspension de dix-huit mois dans une affaire de paris truqués présumés.

"Quand j’ai vu mon retour prendre la ligne, cela a été le plus beau moment de ma vie", a dit cet habitué des tournois de deuxième division, que l’Italie rêve de voir succéder à Adriano Panatta, champion en 1976.

C’est comme si Cecchinato entamait une nouvelle carrière huit ans après ses débuts professionnels. Tout a commencé fin avril avec un premier titre à Budapest, en tant que lucky loser.

Puis le déclic a eu lieu Porte d’Auteuil quand, dominé deux sets à rien par le Roumain Marius Copil, il a renversé le match pour s’offrir son premier succès dans un "Majeur".

Après trois autres tours, dont deux contre des têtes de série, l’Espagnol Pablo Carreno (11e) et le Belge David Goffin (9e), il avait droit à un duel de prestige avec Djokovic, le lauréat de l’édition 2016.

Porté par un service efficace, le Palermitain a poussé "Djoko" à faire l’essuie-glace tout en faisant admirer sa panoplie de coups (amorties, lobs, volées tranchantes…). Moins en réussite dans la troisième manche, il a refait surface lorsque le Serbe a servi pour égaliser.

Avant de l’achever sur sa quatrième balle de match dans un tie-break ébouriffant de suspense où "(son) coeur a battu la chamade" et où Djokovic s’est procuré trois balles de set. Sur la dernière, un coup droit expédié dans les airs, le Serbe a porté son index à sa bouche, vraisemblablement gêné par le bruit du public.

"Cette défaite est difficile en particulier parce qu’elle arrive au bout de mois de reconstruction et que j’avais une grande chance de franchir, au moins, une étape de plus", a réagi "Djoko", qui court après son meilleur niveau depuis deux ans.

Très affecté, il "ne sait pas" s’il jouera la saison sur herbe, dont Wimbledon (2-15 juillet).

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