Les ministres des Affaires étrangères de onze pays occidentaux et arabes vont insister pour que l’opposition se présente "unie et forte".
Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a annoncé dimanche au Caire que cette conférence, dite de Genève-2, aurait lieu le 23 novembre et prévenu qu’il faudrait surmonter "de nombreuses difficultés pour qu’elle soit un succès".
L’émissaire pour la Syrie de l’ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, qui venait de rencontrer M. al-Arabi, a affirmé qu’elle ne pourrait se dérouler "sans une opposition crédible, représentant une importante partie du peuple syrien" en rébellion contre le régime de Bachar al-Assad.
La Coalition nationale syrienne, au sein de laquelle des divergences sont apparues sur cette question, doit décider la semaine prochaine à Istanbul si elle participe ou non à Genève-2. Sur le terrain, elle paraît en outre décrédibilisée à la suite de la défection de 70 groupes rebelles du sud de la Syrie ces derniers jours, après celle en septembre d’une dizaine d’autres groupes.
Dans ce contexte, la réunion de "Londres, c’est fait pour clarifier ce que veut dire la conférence de Genève. Certains dans la Coalition ne comprennent plus très bien. Il faut un cadre clair pour qu’ils adhèrent", explique une source diplomatique occidentale.
Après avoir renoncé à des frappes militaires contre le régime de Bachar al-Assad et voté une résolution à l’ONU fin septembre prévoyant la suppression des armes chimiques de la Syrie, proposée par Moscou, les pays occidentaux et arabes préconisent désormais "la solution politique" comme seule possibilité de sortie de crise. C’est le but de Genève-2.
Initialement prévue pour juin, elle a été reportée en raison de divergences sur le sort du président Assad et sur la participation de l’Iran. Elle devrait réunir des responsables du régime et de l’opposition afin de former un gouvernement provisoire, doté des pleins pouvoirs exécutifs et de défense, et mettre fin à un conflit ayant fait plus de 115.000 morts en deux ans et demi.

