"La visite du secrétaire général de la Ligue à Damas a été reportée sine die à la demande de la Syrie", a ajouté le conseiller médiatique de l’organisation panarabe, Moataz Salaheddine dans des déclarations à la presse, sans donner de précisions sur les motifs de cette décision.
Il a ajouté que cette question sera évoquée lors de la réunion du conseil de la Ligue arabe, qui se tiendra la semaine prochaine au Caire au niveau des ministres des Affaires étrangères.
Le secrétaire général de la Ligue arabe devait effectuer une visite mercredi à Damas, porteur d’une initiative arabe au président syrien Bachar Al-Assad lui demandant de présenter des garanties permettant une transition démocratique, ainsi que "la tenue d’élections présidentielles pluralistes en 2014".
L’initiative propose au chef de l’Etat syrien l’annonce "d’une déclaration de principes claire et précise", dans laquelle il s’engage à "garantir une transition vers un gouvernement pluraliste".
Le secrétaire général de la Ligue arabe devra également proposer au régime syrien d’"arrêter dans l’immédiat" tous les actes de violence contre les civils, ainsi que la libération de prisonniers politiques et l’indemnisation des personnes lésées au cours du mouvement de contestation, déclenché depuis plusieurs mois.
En vertu de cette initiative, proposée par le dernier conseil ministériel de la Ligue arabe tenu fin août au Caire, le régime syrien est appelé à engager des "contacts sérieux avec les représentants de l’opposition syrienne et exprimer la détermination de "séparer l’armée de la vie politique et civile".
M. Al-Arabi avait annoncé dimanche que le gouvernement syrien avait répondu favorablement à une requête de la Ligue arabe d’autoriser son secrétaire général à effectuer une visite en Syrie.
Lors de leur dernière réunion au Caire, les ministres arabes des Affaires étrangères se sont déclarés "inquiets" et "consternés" face aux "développements graves sur la scène syrienne qui ont fait des milliers de victimes et de blessés".
La réunion a aussi appelé à "mettre fin à l’effusion du sang, à suivre la voie de la raison avant qu’il ne soit trop tard et à respecter le droit du peuple syrien à une vie digne et sécurisée, ainsi qu’à ses aspirations à réaliser des réformes politiques, économiques et sociales".