Proche-Orient: Ayrault expose de vive voix à Netanyahu l’initiative de paix française

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault était reçu dimanche matin par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu auquel il devait présenter l’initiative de son pays destinée à ranimer l’effort de paix avec les Palestiniens, ont constaté les journalistes de l’AFP.

M. Ayrault rencontrait M. Netanyahu dans la matinée à Jérusalem, puis vers midi le président palestinien Mahmoud Abbas pour leur exposer de vive voix et au plus haut niveau, après des mois de discret travail préparatoire, le projet français de conférence internationale.

La conférence aurait lieu avant la fin de l’année. La France prévoit le 30 mai une réunion ministérielle qui en jetterait les bases, avec une vingtaine de pays, l’Union européenne et l’ONU, mais sans Israéliens ni Palestiniens pour ne pas condamner d’emblée l’effort à l’échec.

M. Ayrault sait pouvoir compter sur le soutien palestinien dans son ambition de ramener à la vie la vieille entreprise visant à résoudre l’un des plus vieux conflits de la planète.

En revanche, le gouvernement israélien a constamment exprimé son opposition.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu s’est emparé ces dernières semaines du vote par la France en avril d’une décision de l’Unesco sur le patrimoine culturel palestinien et Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée.

Le gouvernement israélien s’est indigné que le texte ne fasse jamais référence à l’esplanade des Mosquées comme mont du Temple, l’appellation sous laquelle les juifs révèrent le lieu, ou ne cite le mur des Lamentations qu’entre guillemets. La décision de l’Unesco nie le lien historique entre les juifs et Jérusalem, dit le gouvernement israélien.

Les Français s’attendaient à ce que M. Netanyahu soulève la question devant M. Ayrault.

Les responsables français se sont succédé pour tenter de dissiper le trouble causé à leur initiative. "Il y a dans cette résolution de l’Unesco des formulations malheureuses, maladroites, qui heurtent et qui auraient dû être incontestablement évitées", a dit le Premier ministre Manuel Valls.

M. Valls a cependant ajouté que "cette résolution ne (changeait) rien dans la politique de la France".

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