Présidentielle au Togo « crédible », « libre et transparente » (ONU)

L’élection présidentielle du 25 avril au Togo, officiellement remportée par le chef de l’Etat sortant Faure Gnassingbé mais contestée par l’opposition, a été "crédible", "libre et transparente", ont estimé jeudi les Nations unies.

"Nous sommes contents de ce que nous avons vu", a déclaré jeudi à Lomé Mohammed Ibn Chambas, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest.

Son organisation était "impliquée dans le processus électoral au Togo depuis environ un an" et a travaillé "avec toutes les institutions impliquées dans cette élection, mais aussi la société civile togolaise", a-t-il précisé.

"Les Togolais sont allés voter sans violence. Ils ont exprimé librement leur choix. (…) Tous ceux qui sont venus observer ces élections, y compris la société civile togolaise, ont vu que ces élections étaient libres et transparentes", a-t-il ajouté.

Le président sortant Faure Gnassingbé, dont la famille dirige le Togo depuis 48 ans, a été réélu par 58,75% des suffrages exprimés, contre 34,95% à son principal adversaire Jean-Pierre Fabre, selon des résultats annoncés mardi.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) doit désormais transmettre son rapport électoral à la Cour constitutionnelle, qui doit le valider pour rendre les résultats définitifs.

La formation de M. Fabre, CAP 2015 (Combat pour l’alternance politique, une coalition de plusieurs partis d’opposition), a rejeté ces résultats, qualifiant le scrutin de "frauduleux". Jean-Pierre Fabre a dit mercredi qu’il se considérait comme le président élu du Togo.

"Tous les observateurs qui sont venus au Togo se sont prononcés. Ils ont vu que ces élections étaient libres, crédibles et inclusives", a pourtant déclaré le représentant de l’ONU jeudi.

Les différentes missions d’observation électorale – Union africaine, Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, Concertation nationale de la société civile (une ONG togolaise financée par l’Union européenne) – ont estimé le scrutin libre et transparent et n’ont pas signalé de fraudes.

Selon M. Chambas, cette élection constitue "une amélioration par rapport aux législatives de 2013".

Concernant la contestation des résultats par l’opposition, Mohammed Ibn Chambas a rappelé qu’"il y a un processus bien défini dans la Constitution et les lois togolaises. S’il y a un candidat qui n’est pas content des résultats proclamés par la Céni, c’est à lui de faire recours devant la Cour constitutionnelle".

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