L’article, citant une soi disant source informée, affirmait, péremptoirement, qu’une commission restreinte et secrète se réunissait, à l’époque de l’élaboration du texte constitutionnel, en marge des travaux de la commission consultative de révision de la Constitution, pour statuer sur des questions sensibles ayant trait aux prérogatives du Souverain marocain et sur d’autres sujets d’intérêt relatifs à la religion, à l’identité et à la répartition des pouvoirs.
Poursuivant dans sa manœuvre insultante, le quotidien dévoilait une pseudo liste des membres de cette «commission de l’ombre», au sein de laquelle sont nommément cités le Conseiller du Roi, Abdellatif Menouni, et le Directeur Général d’Etudes et Documentation, Yassine Mansouri.
Cet article n’a évidemment pas manqué de provoquer l’étonnement et l’indignation légitimes des mis en cause qui ont opposé un démenti formel à ces allégations mensongères, tout en les condamnant avec la plus grande fermeté.
Une lecture en filigrane de cet article, aux objectifs obscurs, montre qu’il obéït à une volonté affichée de certains cadres incompétents du Parti de la Justice et du Développement (PJD), dont le titulaire du maroquin de la Justice, en tête, d’oeuvrer à écorcher maladroitement l’édifice constitutionnel marocain mis en place par le Roi Mohammed VI pour son peuple. Cette démarche, hautement critiquable, ne peut nourrir que le seul et unique objectif de servir leurs intérêts partisans étriqués.
Les cadres dirigeants pjdistes doivent cesser d’inventer des histoires abracadabrantesques qu’ils véhiculent à travers des relais tout à leur dévotion et s’affairer plutôt à jeter rapidement toute la lumière sur un dossier qu’ils rêvent enterrer, celui du crime abject de Mohamed Benaissa Aït Ljid, pour lequel la famille et les amis du défunt demandent sans relâche que justice soit faite, vingt ans après la commission des faits, et que les personnes qu’ils accusent de ce crime, notamment le député du PJD Abdelali Hamidine, rendent enfin des comptes.
En publiant cet article, Akhbar Al Yaoum Al Maghribya a validé le manège médiatique, au relent nauséabond, de certains pontes du PJD et violé les principes les plus élémentaires de la déontologie journalistique, dont la vérification de l’information.
N’insultez pas les Marocains ! Ils ont la mémoire longue !