"Nous voulons qu’il y ait des élections au Mali à la fin du mois de juillet. Et ça, nous serons intraitables là dessus. Deuxièmement, il faut qu’il y ait ce dialogue avec toutes les composantes de la société malienne", a-t-il ajouté lors d’un entretien accordé à la chaîne de télévision publique France 2.
François Hollande a démenti que la France cherchait des candidats pour la prochaine élection présidentielle malienne. "Le temps où la France désignait des chefs d’Etat en Afrique est révolu", a-t-il assuré.
L’avenir politique du Mali, dirigé par un pouvoir de transition depuis près d’un an, reste incertain malgré la promesse d’élections en juillet, un objectif qui semble difficile à atteindre, le nord du pays occupé en 2012 par des islamistes restant encore en partie à sécuriser.
Le président par intérim Dioncounda Traoré et son Premier ministre Diango Cissoko, sous la pression de leurs partenaires internationaux, expriment désormais à l’envi leur intention d’organiser des élections présidentielle et législatives en juillet.
Les députés maliens ont voté fin janvier une "feuille de route" pour l’après-guerre qui, en plus d’appeler à des élections rapides, prône une discussion avec certains groupes armés du Nord dans le cadre de la "réconciliation nationale".
4.000 soldats français à 2.000 en juillet et 1.000 fin 2013
Les 4.000 soldats français déployés au Mali vont commencer à se retirer fin avril et ne seront plus que 2.000 en juillet puis 1.000 à la
fin de l’année, a-t-il par ailleurs annoncé.
"A la fin du mois d’avril, nous allons nous retirer. En juillet, il n’y aura plus que 2.000 soldats au Mali. A la fin de l’année, un millier de soldats seront présents", a déclaré M. Hollande.
"Nous avons atteint nos objectifs" au Mali, a assuré M. Hollande, à l’exception de la libération des 15 otages français –dont l’un est présumé mort– en Afrique, notamment au Mali.
"Nous n’avons pas pu retrouver nos otages, nous allons continuer à faire cette recherche", a-t-il dit.
Il a rendu hommage aux soldats "exemplaires" et s’est dit "en admiration" devant leur attitude.
Dans un premier temps, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait évoqué un début de retrait en mars du contingent français. Puis le président François Hollande avait promis une diminution du nombre des soldats "à partir du mois d’avril".
Le 20 mars, le chef du gouvernement français Jean-Marc Ayrault avait évoqué "fin avril" pour un début de désengagement.
Cinq soldats français ont péri dans des combats depuis le début de l’opération visant à chasser les groupes islamistes armés du nord du Mali.