M. Jarba a en outre affirmé que les combattants de l’opposition contrôlaient désormais près de la moitié du territoire syrien et que les prochains mois seraient "décisifs".
"Bachar est un assassin et un criminel et je crois qu’il n’existe plus (politiquement), car il est effondré", a déclaré M. Jarba à al-Hayat, un journal à capitaux saoudiens.
Le chef de l’opposition a de plus répété son refus "que Bachar ou quelqu’un de son clan" prenne part à une solution politique au conflit syrien. "Nous voulons qu’il soit puni pour les crimes de guerre qu’il a commis contre le peuple syrien".
De toute manière, Assad "ne gouverne pas en ce moment la Syrie, les véritables dirigeants sont les gardiens de la Révolution iraniens (…) et les combattants du Hezbollah" chiite libanais soutenu par Téhéran, a affirmé M. Jarba.
"Avant nous combattions une armée du régime, affaiblie et découragée, sujette à de nombreuses défections. Aujourd’hui nous combattons une armée possédant les armes les plus sophistiquées et conduite par les gardiens de la Révolution, le Hezbollah et les Houthis (rebelles chiites du Yémen)", a expliqué M. Jarba.
Le chef de la Coalition syrienne, principale composante de l’opposition, a lancé un nouvel appel aux pays le soutenant de fournir des "armes modernes" aux rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL).
La rébellion n’a cessé de réclamer des armes lourdes pour protéger les zones civiles de la puissance de feu du régime, dans ce conflit qui a fait selon l’ONU plus de 100.000 morts et près de deux millions de réfugiés depuis mars 2011.
Selon M. Jarba, les armes promises pourraient "changer le cours" du conflit "au profit du peuple syrien", dans la mesure où la rébellion contrôle désormais "des zones des grandes villes comme Damas, Lattaquié (ouest) et Hama (centre)" mais surtout de grands pans de territoires dans les campagnes.
De larges zones dans le nord et l’est de la Syrie sont sous contrôle rebelle, mais la majorité des grandes villes sont aux mains du régime, à l’exception de Raqa (nord).
Le chef de l’opposition a enfin affirmé qu’il possédait "des données permettant d’affirmer que les prochains mois (seraient) décisifs dans l’histoire de la révolution de notre grand peuple".