Pompeo se rend en Arabie saoudite et aux Emirats pour évoquer la crise avec l’Iran

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a indiqué dimanche qu’il se rendait en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis pour évoquer la crise avec l’Iran, après un nouvel accès de fièvre entre Washington et Téhéran.

"Nous allons parler de la manière de nous assurer que nous sommes tous sur la même ligne ainsi que de la manière de mettre en place une coalition mondiale" sur l’Iran, a-t-il déclaré à des journalistes peu avant de quitter Washington.

M. Pompeo a précisé qu’il se rendrait dans les deux pays, "de grands alliés dans le défi que représente l’Iran", sur son chemin vers l’Inde, où il entame une visite mardi.

La crise a éclaté lorsque l’Iran a abattu jeudi un drone militaire américain, affirmant que l’appareil avait violé son espace aérien.

Les Etats-Unis assurent qu’il a été abattu dans l’espace aérien international et le président américain Donald Trump a dit avoir annulé in extremis des frappes de représailles contre des cibles iraniennes, prévues vendredi.

Avant de partir, Mike Pompeo a aussi qualifié d’"enfantine" une carte présentée par Téhéran, censée montrer une violation de l’espace iranien par un drone espion américain en mai.

"Vous avez vu cette carte enfantine que le ministre des Affaires étrangères (Mohammad Javad) Zarif a montrée et qui contraste avec l’excellence et le professionnalisme de l’armée et des services de renseignement américains", a-t-il lancé.

Selon M. Pompeo, la carte iranienne "ne devrait laisser aucun doute chez personne au sujet de l’endroit où cet appareil non armé se trouvait: il volait dans l’espace aérien international".

M. Zarif a publié une carte de ce qu’il présente comme le relevé d’itinéraire d’un drone américain "MQ9", qui serait resté dans l’espace iranien au moins 20 minutes en mai et aurait reçu trois "avertissements" des forces iraniennes.

Le secrétaire d’Etat américain a réitéré l’offre de dialogue de M. Trump pour améliorer les relations avec l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de l’arme nucléaire.

"Nous sommes prêts à négocier sans conditions préalables. Ils savent où nous trouver", a-t-il dit.

"Et je suis confiant dans le fait qu’au moment même où ils seront prêts à vraiment nous parler, nous pourrons commencer cette conversation", a-t-il ajouté. "J’ai hâte que ce jour arrive."

Dimanche, un ancien conseiller militaire américain a averti que les tensions "pourraient devenir incontrôlables".

"Ma plus grande inquiétude, c’est que le président ne soit en train de perdre sa marge de manoeuvre, qu’il n’ait plus d’options (…), et que les choses deviennent incontrôlables", a dit Mike Mullen sur la chaîne ABC.

"La dernière chose au monde dont nous ayons besoin, c’est d’une guerre avec l’Iran", a-t-il ajouté.

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