Pétrole: le brut algérien accentue ses pertes en septembre 2014

Le brut de référence algérien, le Sahara blend, a accentué ses pertes en septembre dernier pour se situer seulement à un peu plus de 97 dollars, selon le rapport mensuel de l’OPEP.

Le pétrole algérien, qui subit le contrecoup de la chute de la demande internationale, a encore baissé de 3,7 dollars, après avoir perdu près de douze dollars entre juin et août derniers.

Selon les experts, l’Algérie a besoin d’un baril de plus de 100 dollars pour maintenir ses équilibres budgétaires et préserver sa position financière extérieure, sérieusement fragilisée, l’année dernière, par la diminution des recettes des hydrocarbures, de très loin principale source de revenus du pays.

La contreperformance de ce secteur névralgique a, notamment, causé une saignée de l’excédent commercial algérien, qui s’est contracté de plus de 75 pc entre 2012 et 2014.

A fin août dernier, la balance commerciale n’était excédentaire que de 4,67 milliards de dollars, alors que, durant les 9 premiers mois de 2012, elle avait engrangé un surplus de 19,73 milliards de dollars.

En 2013, les exportations algériennes d’hydrocarbures avaient chuté de 10,2 pc en valeur, soit 63,3 milliards de dollars, contre 70,5 milliards en 2012.

Le ministre algérien de l’Energie, Youcef Yousfi, avait exprimé, récemment, des inquiétudes pour "la rapidité de la chute" des prix mondiaux du pétrole, qui a généré un manque à gagner de 13 pc l’été dernier pour son pays, soulignant sa crainte quant à l’installation de cette tendance "dans la durée".

Le Fonds monétaire international (FMI) avait relevé la "vulnérabilité" de l’Algérie aux développements du secteur des hydrocarbures, puisque "le déclin de la production, combiné à une hausse de la consommation interne, mettent sous pression le volume des exportations et aggravent ainsi le risque persistant d’une baisse des cours du pétrole".

Disposant de 12 milliards de barils de pétrole et de 4.000 milliards de m3 de gaz, l’Algérie ne devrait pas être en mesure, dans quelques années, de maintenir ses volumes d’exportation actuels, à cause d’une demande locale galopante encouragée par les bas prix à la pompe à coups de subventions.

Les experts sont presque unanimes à affirmer que l’Algérie est exposée à un risque réel de tarissement de ses gisements, à l’image de la chute libre de la production du méga-champ gazier de Hassi R’mel, l’un des plus importants au monde.

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