Paris convoque l’ambassadeur d’Iran pour dénoncer la détention de chercheurs français

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué ce vendredi l’ambassadeur d’Iran à Paris pour dénoncer "l’emprisonnement intolérable" depuis plus de six mois de deux universitaires français, dont une a entamé une grève de la faim.

Paris a rappelé à l’ambassadeur "l’exigence de la France que nos compatriotes Fariba Adelkhah et Roland Marchal soient libérés sans délai et que les autorités iraniennes fassent preuve d’une totale transparence sur leur situation", souligne le Quai d’Orsay dans un communiqué.

Le ministère des Affaires étrangères a rappelé son "extrême préoccupation sur la situation de Mme Fariba Adelkhah qui a cessé de s’alimenter, et a réitéré (sa) demande d’accès consulaire, jusqu’ici refusée", ajoute-t-il.

L’anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah, spécialiste du chiisme, a entamé une grève de la faim, a annoncé mercredi le Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, qui l’emploie.

Une universitaire australienne spécialiste du Moyen-Orient, Kylie Moore-Gilbert, détenue avec Mme Adelkhah, a également débuté une grève de la faim après 15 mois d’emprisonnement. Les deux chercheuses sont accusées d’"espionnage".

Cette grève de la faim s’accompagne d’une grève de la soif, selon d’autres sources, dont le quotidien français Le Monde.

Dans une lettre ouverte adressées au Centre pour les droits humains en Iran (CHRI), basé à New-York (Etats-Unis), les deux universitaires disent avoir été soumises à de la "torture psychologique" et à de "nombreuses violations de (leurs) droits humains fondamentaux".

Outre Mme Moore-Gilbert et Mme Adelkhah, un collègue de cette dernière, Roland Marchal, spécialiste de la Corne de l’Afrique et chercheur au CERI, est détenu en Iran depuis juin, accusé de "collusion contre la sécurité nationale".

Le 10 décembre, le président français Emmanuel Macron avait déjà réclamé la libération "sans délai" des deux chercheurs français, dénonçant une situation "intolérable".

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite