Ouyahia aux opposants à un 5e mandat de Bouteflika: « vous avez peur qu’il passe »

Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND, Ahmed Ouyahia, s’est carrément énervé samedi contre les journalistes qui doutent encore de la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à 5ème mandat.

"Parce que vous avez peur qu’il passe, si il se présente devant le peuple ! Vous voulez l’empêcher en lui imposant des conditions insurmontables", a-t-il lancé aux journalistes lors d’une conférence de presse, à l’issue d’une réunion du Conseil national du RND.

"Vous doutez encore s’il sera candidat ou pas. Nous avons encore 34 jours avant la clôture du dépôt des dossiers de candidature. Ma conviction est que Bouteflika sera candidat (…) je ne parle pas au nom de Bouteflika, il va envoyer sa lettre aux Algériens, sans doute. C’est lui seul qui décide de sa candidature", a-t-il ajouté.

Interrogé sur les graves problèmes de santé du président Bouteflika, le secrétaire général du RND, également Premier ministre, a estimé que le peuple connait parfaitement (l’état de santé du) Président et a déjà voté pour lui en 2014".

"Le problème de l’opposition avec le chef de l’Etat ne date pas d’aujourd’hui", mais "le peuple a toujours soutenu le président" lors des précédents mandats, a-t-il avancé.

Interrogé sur l’existence d’un plan B, Ahmed Ouyahia persiste: "Si Bouteflika n’est pas candidat, il y aura probablement un plan B. Mais, il n’y a pas de plan B, faites un calcul mathématique est vous verrez qu’il sera candidat."

M. Ouyahia a également soutenu que la transparence de de la prochaine consultation électorale sera assurée par un mécanisme de contrôle interne, en l’occurrence la Haute instance indépendante de surveillance des élections, et par des observateurs internationaux. "Le souk de la politique fait que des critiques seront émises, c’est sûr. Ce qui est sûr aussi c’est que les observateurs étrangers et locaux assisteront à des élections transparentes", a-t-il poursuivi.

À propos de la bousculade de candidats à la candidature devant le ministère de l’Intérieur pour retirer les formulaires, Ahmed Ouyahia n’a pas écarté l’introduction de nouvelles mesures légales pour freiner cet élan qu’il a qualifié de "douloureuses" les images relayées par les médias et les réseaux sociaux du grand nombre des candidats à la candidature à la prochaine élection présidentielle.

A un mois de l’expiration du délai du dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle du 18 avril 2019, plus de 170 postulants ont retiré les formulaires de signature depuis la convocation du corps électoral, un chiffre record par rapport à la présidentielle de 2014 qui avait enregistré une centaine de prétendants.

181postulants à la candidature à l’élection présidentielle du 18 avril prochain, dont 14 chefs de partis politiques, ont retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles, selon un bilan provisoire rendu public samedi par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.

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