Ouverture à Mexico du sommet ibéro-américain sur la migration avec la participation du Maroc

Les travaux du troisième sommet ibéro-américain sur la migration et la traite des êtres humains se sont ouverts mardi à Mexico, avec la participation d’une vingtaine de pays dont le Maroc, avec l’objectif de discuter des solutions à mettre en œuvre pour faire face à la crise migratoire.

Le Maroc est représenté à cette rencontre de deux jours par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) qui présentera les contours de l’expérience marocaine en matière de gestion de ce phénomène. Organisé par la Fédération ibéro-américaine de l’Ombudsman, le Réseau sur les migrants et la traite des êtres humains et la Commission nationale des droits de l’Homme du Mexique, ce sommet est une occasion pour discuter "du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières", "de la traite des personnes" ainsi que "des causes et origines de la migration".

Selon les organisateurs, le conclave sert d’occasion pour conjuguer les efforts en vue de la protection et la promotion des droits des personnes dans le contexte des migrations, et la lutte contre la traite des personnes, en se focalisant sur les crises migratoires en Amérique centrale et au Venezuela et le statut du "pays tiers sûr".

Au programme de ce sommet figurent également des tables rondes sur différentes thématiques dont "les détentions des personnes migrantes", "la migration extracontinentale", "les flux migratoires extraordinaires" et "la protection internationale des personnes migrantes", une table ronde à laquelle participera le Secrétaire général du CNDH, Mounir Bensaleh.

Une exposition de l’art des migrants est organisée également dans le cadre de ce sommet ibéro-américain, marqué par la participation d’experts et de chercheurs internationaux en matière des droits de l’Homme, d’Ombudsman, de représentants des institutions nationales des droits de l’Hommes (INDH) et du Haut-commissariat aux droits de l’Homme.

Le CNDH préside le Groupe de travail sur la migration au sein du Réseau des institutions nationales des droits de l’Homme (RINADH) en représentation des cinq sous-régions africaines. Ce groupe vise à conférer un nouveau cadre, à orienter la réflexion et à promouvoir le dialogue sur la migration et les droits de l’Homme, tout en poursuivant la dynamique des échanges, et en multipliant les échanges d’expériences et le dialogue entre les INDH, la société civile, les gouvernements et les autres acteurs, souligne le conseil dans un communiqué publié à cette occasion.

L’institution nationale avait rendu public des recommandations de son rapport sur l’immigration et l’asile dans lequel elle a appelé à l’élaboration et la mise en œuvre d’une véritable politique publique protectrice des droits, basée sur la coopération internationale et intégrant la société civile. Conformément aux orientations Royales, le Maroc a mis en place une nouvelle politique migratoire basée sur une approche globale et humaniste, qui prend essence du droit international et de la coopération multilatérale.

Les premières étapes de cette politique ont été caractérisées par le lancement en 2014 et 2016 de deux opérations de régularisation de la situation des immigrés en séjour irrégulier selon des critères dûment établis, l’installation de la commission nationale de suivi et de recours, l’élaboration de la stratégie nationale d’immigration et d’asile ainsi que le lancement du processus de réforme juridique régissant la migration, l’asile et la traite des personnes.

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