Le groupe de réflexion dit, par ailleurs, dans ce document de 128 pages que rien ne prouve, en l’état actuel des informations, que Téhéran a mené des activités illégales dans le domaine des armes chimiques et bactériologiques.
L’IISS précise que le stock actuel d’uranium iranien faiblement enrichi pourrait, s’il était encore enrichi, suffire à la fabrication d’une ou deux bombes nucléaires. Si l’on considère que 4.000 centrifugeuses fonctionnent à l’usine d’enrichissement de Natanz et si l’activité est maintenue à un rythme maximum, il faudrait un peu plus d’un an et sept mois pour acquérir la quantité d’uranium hautement enrichi nécessaire à une première bombe." Cela suppose que l’Iran mette en route un processus de production en quatre étapes inauguré au Pakistan et monnayé au marché noir par l’expert nucléaire pakistanais A.Q. Khan, ajoute l’IISS. Khan a reconnu avoir vendu des informations secrètes à l’Iran, à la Corée du Nord et à la Libye en 2004.
Une fois fabriquée une première bombe, la production d’autres bombes prendrait moins de temps, au minimum 32 semaines pour chacune, selon le rapport. En théorie, une méthode plus rapide permettrait d’obtenir l’uranium hautement enrichi nécessaire à la fabrication d’une bombe en six mois. Il faudrait encore six mois pour achever la production de la première bombe. Cette méthode n’a jamais été mise en oeuvre et l’IISS doute que l’Iran la choisisse le cas échéant.