Nécessité de poursuivre les réformes pour capter de nouvelles sources de croissance au Maroc

Des experts ont plaidé, jeudi à Casablanca, en faveur de la poursuite des réformes engagées par le Maroc particulièrement dans le domaine social et la promotion de l’investissement privé, créateur de richesse, en vue de diversifier l’économie nationale.

Les intervenants lors d’un débat sur le modèle d’accélération économique pour le Maroc à l’horizon 2020-2030 ont également appelé à renforcer la transparence des objectifs fixés par les politiques publiques, relevant que la stabilité et la transparence sont gage de développement de l’économie marocaine.

Intervenant lors de ce débat, le directeur de la recherche macroéconomique du Groupe Euler Hermes, Alexis Garatti a rappelé que le Maroc évolue dans un contexte économique qui se caractérise par l’incertitude lié au choc du commerce international et à la décélération de la croissance mondiale.

Il a, à cette occasion, loué les politiques gouvernementales en faveur des dépenses sociales et des réformes structurelles notamment celle du système d’éducation nationale, soulignant toutefois la nécessité de réorganiser le tissu productif et de le diversifier en vue de transformer l’économie du pays pour faire face à d’éventuels chocs et ne plus dépendre des aléas climatiques.

Pour sa part, la présidente du directoire du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, Dounia Taarji, a relevé les limites de l’investissement public en termes de rentabilité et d’impact sur la société, notant que pour la majorité, les investissements publics alloués à l’infrastructure ont tendance à avoir un impact sur le long terme.

C’est dans cette optique que l’investissement privé doit occuper une place de choix dans l’économie marocaine, a-t-elle affirmé, incitant à cet égard, à instaurer plus de confiance et de visibilité pour les investisseurs privés à travers la simplification et la clarification des procédures administratives et la facilité de l’accès au financement.

Elle a également appelé à renforcer l’attractivité des régions en termes d’infrastructures et de création d’emploi tout en insistant sur l’importance de l’élément humain dans ce nouveau modèle de développement.

Même son de cloche chez le directeur des Etudes et communication à Inforisk, Amine Diouri qui a mis en avant l’importance du capital humain, notamment à travers la formation et l’éducation, rappelant que ce capital constitue une force vive pour le marché de l’emploi et le développement du pays.

Il a dans ce sens, incité à favoriser l’accès à tous à une éducation équitable qui permet de former divers profits et diversifier l’élite et les adapter aux besoins du marché afin de limiter la fuite des cerveaux.

De son côté, la Directrice Générale Adjointe de Casablanca Finance City (CFC), Lamia Merzouki a appelé au renforcement du positionnement du Maroc en tant que hub vers l’Afrique pour favoriser la création de davantage de richesse et de croissance, tout en donnant l’exemple de la CFC en tant que modèle réussi qui propulse le Maroc en tant que partenaire de confiance.

Elle a également loué les bénéfices d’une intégration régionale, commerciale et financière intra-africaine, passant par la fluidité de la circulation des capitaux et des personnes, pour l’émergence de l’intelligence collective et de la croissance économique aussi bien au Maroc qu’en Afrique.

Leader mondial de l’assurance-crédit, Euler Hermes organise pour la 7ème année consécutive le débat de son observatoire international de commerce en partenariat avec la Société Générale Maroc, un rendez-vous qui fédère les institutionnels et mobilise les experts internationaux du groupe pour proposer aux opérateurs marocains un décryptage des perspectives de l’économie mondiale pour l’année 2020.

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