Mauritanie: fin de la mutinerie à la prison de Nouakchott, les deux otages relâchés

Les prisonniers salafistes qui retenaient deux surveillants en otage depuis vendredi à la prison centrale de Nouakchott ont obtenu la libération de quatre des leurs et mis fin à leur mutinerie dans la nuit, a-t-on appris samedi de source pénitentiaire.

Les salafistes, dont plus d’une dizaine sont condamnés à mort ou à la prison à vie, protestaient contre le refus des autorités pénitentiaires de laisser sortir deux au moins des leurs qui avaient purgé leur peine.

"La crise est terminée, les extrémistes ont obtenu la sortie de quatre extrémistes qui devaient être libérés au terme de leur peine en échange de la remise en liberté des deux gardiens otages", a déclaré à l’AFP une source pénitentiaire sous couvert d’anonymat.

Selon la même source, "les salafistes ont accepté une proposition du gouvernement de laisser partir ceux parmi eux qui y ont droit (ont purgé leur peine) et d’améliorer les conditions de détention des autres".

"L’opération a eu lieu en deux temps: deux extrémistes et un gardien sont libérés dans une première phase, suivis plus tard par les autres", a-t-elle précisé, affirmant que "les choses sont rentrées dans l’ordre" après une mutinerie qui aura duré plusieurs heures et fait au moins trois blessés parmi les forces de l’ordre.

Selon le bâtonnier des avocats Ahmed Ould Hindi qui était en contact avec les différentes parties, "les salafistes qui devaient sortir de prison depuis quelques jours ont finalement pu rentrer chez eux".

Une trentaine de salafistes peuplent cette prison centrale de Nouakchott avec une centaine d’autres détenus de droit commun dont ils sont séparés par une cloison. Plus d’une dizaine parmi eux sont condamnés à mort ou à la prison à vie.

"Armés d’armes blanches", selon le bâtonnier, ils avaient réussi à prendre en otage deux gardes. Ils avaient brûlé quelques matériels pour semer le désordre avant de se retrancher dans leur prison, menaçant de tuer leurs otages si le gouvernement optait pour l’usage de la force.

Les forces de l’ordre avaient fait usage de lacrymogènes et de matraques pour maîtriser la rébellion.

Vendredi, les routes menant à la prison ont été rouvertes et l’ordre est revenu dans le secteur.

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