"Je crois que les Français ont clairement dit hier qu’ils voulaient un changement de politique, un changement de président, on peut dire que 4 Français sur 5, avec une grande mobilisation qu’il faut saluer, ont dit non à Nicolas Sarkozy et je crois aussi qu’ils ont apporté leur confiance à François Hollande", a déclaré Martine Aubry.
"Ce n’est jamais gagné, notre pays a besoin d’une très forte mobilisation. Il faut que le score du 6 mai soit le plus haut possible pour que cette force populaire permette (…), de recréer des emplois, de remettre la justice…", a toutefois noté Martine Aubry.
Concernant la proposition de Nicolas Sarkozy d’organiser trois débats, Martine Aubry a jugé qu’il "faudrait d’abord qu’il y ait un vrai débat, ça nous changerait!". "Le président sortant ne nous a proposé ses idées qu’il n’y a quelques jours, un projet sans aucune cohérence contrairement à François Hollande", a-t-elle regretté.
"Je propose non pas trois débats mais trois principes : arrêter les invectives, arrêter les contrevérités, ça nous changera là aussi, et pas de faux-semblant, qu’il (M. Sarkozy) défende ce à quoi il croit, l’augmentation de la TVA en octobre, la poursuite de la casse des services publics… " a-t-elle enchaîné.
Et le score élevé du FN ? "Pour dire la vérité, il ne m’a pas surprise: j’ai fait campagne dans tous les quartiers populaires, les zones rurales désaffectées… Le FN est déjà haut en France depuis longtemps, il a été alimenté par la crise, les promesses non tenues, par la faillite morale", a fait valoir la maire de Lille. "Il y a un vote Front National qui est un vote d’exclusion, de division, mais ce n’est pas la majorité (…), c’est l’impression qu’ils n’ont pas leur place dans la société", a dit Mme Aubry, critiquant notamment le bilan de M. Sarkozy en matière de sécurité.