"C’est une honte !", "nous réclamons la peine maximale pour le pédophile français", ont notamment scandé ces quelques dizaines de manifestants, selon des images diffusées par les médias marocains.
Ce ressortissant français de 58 ans, interpellé début janvier dans la ville touristique de Fès (centre), est poursuivi pour des agressions sexuelles présumées sur deux mineures âgées de 10 et 13 ans, selon le quotidien marocain l’Économiste.
Il avait été interpellé dans un atelier de couture de la vieille ville en possession d’un "objet en plastique utilisé dans des simulations à caractère sexuel", selon l’enquête préliminaire citée par la presse locale.
"Les enfants marocains subissent les sévices des pédophiles qu’ils soient marocains ou étrangers et l’État applique la politique de l’autruche", a fustigé l’association "Touche pas à mon enfant" qui milite pour la protection des mineurs.
Plusieurs affaires ont défrayé la chronique ces dernières années dans le royaume, suscitant l’indignation des ONG qui dénoncent des condamnations jugées trop clémentes et exhortent les pouvoirs publics à muscler la législation et à renforcer la lutte.
A l’été 2013, la grâce royale un temps accordée par erreur à un pédophile espagnol, Daniel Galvan, avait déclenché une vive polémique et donné lieu à des manifestations à Casablanca et Rabat.