Maroc: la HACA s’est autosaisie après l’incitation aux violences conjugales faite par le chanteur Adil El Miloudi sur Chada TV

La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) au Maroc ne pouvait pas laisser passer pareille chose. Elle s’est autosaisie après l’incitation aux violences conjugales faite par un chanteur populaire marocain, Adil El Miloudi, sur le plateau de la chaîne Chada TV le 29 juin dernier.

Invité de Chada TV, une chaîne satellitaire diffusant depuis l’étranger avant de signer le 2 juillet dernier le cahier des charges de la HACA, le chanteur du chaâbi (un genre musical très populaire au Maroc), toute honte bue, balance lors de l’émission "Kotbi Tonight", un talk-show marocain. que "celui qui ne tabasse pas sa femme n’est pas un homme".

Et pour appuyer ses propos, le chanteur raconte: "Un jour j’ai tabassé ma femme en Espagne, ils m’ont mis en garde à vue 24 heures avant de me relâcher. Ma femme a dit ‘’il ne m’a pas frappé". Au Maroc, cela est normal, chacun peut faire ce qu’il veut de sa femme, la frapper, la tuer". L’’animateur tente de rectifier le tir: "partout dans le monde il ne faut pas frapper sa femme", lance-t-il. Cela n’arrête pas pour autant Adil El Miloudi qui poursuit, amusé et potache, son récit sur ses violences conjugales.

Ces propos, tenus le 29 juin dernier, ont refait surface et fait le tour des réseaux sociaux suscitant une forte indignation et moult condamnations.

Malgré l’adoption en 2018 d’une loi contre les violences faites aux femmes, une étude du ministre marocain de la Famille révélait en mai dernier que 54% des femmes au Maroc avaient été victimes de violence.

En France, soixante-treize ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint depuis le début de l’année.

En 2017, 130 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint officiel ou non, contre 123 en 2016, selon des données communiquées par le ministère français de l’Intérieur. Sur ces 130 femmes, 109 formaient un couple stable avec leur meurtrier et 21 ont été tuées par un petit ami, un amant ou une relation épisodique.

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