Un policier a été tué samedi soir au cours de manifestations à Beyrouth, a indiqué la police libanaise, alors que des centaines de manifestants ont été blessés, selon la Croix-Rouge libanaise.
« Un membre des Forces de sécurité intérieure est décédé (…) en aidant des personnes coincées dans l’hôtel Le Gray », a précisé la police libanaise à travers son compte Twitter, ajoutant qu’il le policier tué a « été agressé par un certain nombre d’émeutiers qui ont entraîné sa chute et sa mort ».
De son côté, la Croix-Rouge libanaise a fait savoir que plus de 238 individus ont été blessés lors d’accrochages entre manifestants et forces de l’ordre, notant qu’environ 70 d’entre eux ont été transportés dans les hôpitaux afin de recevoir les soins nécessaires.
Par ailleurs, des manifestants ont pris d’assaut les ministères de l’Economie, de l’Energie et des Affaires étrangères, ainsi que l’Association des banques, dans le centre de la capitale libanaise, saisissant des piles de documents qu’ils ont éparpillés dans la rue et y mettant le feu.
A proximité de la place des Martyrs, des heurts ont opposé les forces de sécurité, qui ont tiré des gaz lacrymogènes, aux protestataires ripostant avec des pierres. Ces manifestations interviennent au lendemain des explosions survenues mardi au port de Beyrouth, ayant fait au moins 158 morts et plus de 6.000 blessés. Ces explosions, dont les circonstances ne sont toujours pas élucidées, auraient été provoquées par un incendie qui a touché un énorme dépôt de nitrate d’ammonium, dangereuse substance chimique.