Mali: « coordination antiterroriste » avec les soldats français (MNLA)

La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a affirmé mardi se "coordonner" dans le nord du Mali avec les forces françaises contre les "terroristes" islamistes mis en fuite ces dernières semaines.

"Dans le cadre de la coordination antiterroriste mise en place avec les forces françaises de l’opération +Serval+, le MNLA transmettra à ces dernières toutes les informations récoltées au cours de l’interrogatoire" de deux "hauts responsables terroristes" dont le mouvement revendique l’arrestation, selon un communiqué du porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, actuellement à Ouagadougou.

Le porte-parole, qui a défendu le "réel engagement" du MNLA "dans la lutte contre le terrorisme", n’a pas donné de précision sur la "coordination" évoquée avec Paris.

Mohamed Moussa Ag Mouhamed, présenté comme le numéro trois d’Ansar Dine et comme la "tête pensante" de ce mouvement islamiste à Tombouctou où il a ordonné de nombreuses exactions, est le premier des responsables arrêtés. L’autre est un chef du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), Oumeïni Ould Baba Akhmed.

Leur arrestation – survenue samedi, selon le MNLA – avait été annoncée dimanche par des sources de sécurité de la région, qui n’avaient pas précisé qui avait procédé à ces arrestations, même si très vite les regards se sont tournés vers le MNLA.

Les deux hommes ont été arrêtés dans l’extrême nord du Mali, près de la frontière algérienne, selon la rébellion touareg, qui précise qu’ils ont été emmenés et interrogés dans la ville de Kidal (1.500 km au nord-est de Bamako).

Ex-bastion d’Ansar Dine, Kidal est passée sous le contrô le du MNLA et du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, dissidence d’Ansar Dine s’affirmant "modérée"), juste avant l’arrivée de soldats français dans la nuit du 29 au 30 janvier.

Ces deux groupes ont affirmé y soutenir l’arrivée des forces françaises mais refusent la présence de militaires maliens et ouest-africains, notamment par crainte d’exactions contre les communautés arabe et touareg, parfois assimilées aux groupes islamistes armés.

Kidal est "sécurisée" par quelque 1.800 Tchadiens, a indiqué mardi le ministère français de la Défense.

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