Il s’agit d’un détachement d’éléments précurseurs des 500 soldats sénégalais devant intégrer la Mission internationale de soutien au Mali, sous conduite africaine (Misma), qui comprendra à terme quelque 5.800 soldats appelés à prendre le relais des troupes françaises.
Huit pays ouest-africains – Nigeria, Togo, Bénin, Sénégal, Niger, Guinée, Ghana et Burkina Faso – ainsi que le Tchad ont annoncé leur contribution à la Misma, dont le déploiement a été approuvé le 20 décembre par le conseil de sécurité et qui sera dirigée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir.
La France, qui intervient au Mali depuis le 11 janvier, date de la chute de Konna (ville stratégique du centre) aux mains des islamistes qui tentaient de progresser vers le sud et à Bamako, a déjà déployé 1.400 hommes au Mali, un chiffre qui devrait rapidement atteindre 2.500 soldats.
Quelque 2.000 membres de la Misma doivent être déployés d’ici au 26 janvier. Cent trente soldats togolais, nigérians et béninois sont déjà arrivés à Bamako.
A Abidjan, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a demandé, samedi, à l’ONU "de fournir immédiatement l’appui logistique et financier pour le déploiement de la Misma", à l’issue d’un sommet extraordinaire consacré au Mali.
Les Etats membres de la Cédéao ont été appelés par la France à fournir "sans plus tarder" les troupes promises à cette force d’intervention.