Louis Sarkozy : la drogue, l’Amérique, mon père et moi

Le fils de l’ex-président veut devenir citoyen américain. Il explique à Vice pourquoi il est favorable à la légalisation des drogues

Louis Sarkozy le dit lui-même : il a été biberonné à la culture du débat et du libre-échange américain. Prendre position en faveur de la légalisation des drogues est donc une simple façon d’ouvrir une conversation encore un peu trop cloisonnée. Le 9 février dernier, sa tribune dans le Washington Examiner avait d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre. Le fils de l’ancien président français s’en explique donc mardi auprès du site Vice. En ce qui concerne la légalisation des drogues, il déclare que « le débat est encore tabou en France, mais il gagne du terrain aux États-Unis ». Et là est l’intérêt d’en parler.

Selon le jeune homme, la France aurait tout intérêt à suivre l’exemple du Portugal, qui a dépénalisé les drogues en 2001. Mais avant d’en arriver là, Louis Sarkozy préconise de « prendre exemple sur les États-Unis pour le débat, le libre-échange et la conversation, ce qu’il manque en France ». Selon lui, la « diabolisation dans la sphère publique des gens qui ont des opinions hors normes », est un frein dans l’Hexagone.

Futur citoyen américain

Outre la question des chiffres associés à la lutte du gouvernement américain contre la drogue (50 milliards de dollars dépensés chaque année, notamment), Louis Sarkozy évoque une raison plus personnelle de s’intéresser à la question de la légalisation des drogues. « J’entame les procédures pour devenir Américain. Je vais donc devoir payer mes impôts ici, et comme tout bon citoyen, j’aimerais savoir où mes impôts vont aller », explique le encore Français. « Quand on voit les sommes exorbitantes qui sont dépensées en vain dans cette lutte, ce qui est assez absurde, on ne peut s’empêcher de poser des questions. »

Étudiant à la prestigieuse New York University, Louis Sarkozy confie avoir « désormais passé plus de temps aux États-Unis qu’en France ». « J’ai fait mon éducation dans une école militaire américaine (…) donc la quasi-totalité de mon éducation intellectuelle, politique et philosophique a été faite aux États-Unis », explique-t-il. Lui même dit ne pas fumer, mais avoir déjà essayé. Et être au centre d’une polémique lui importe peu. « Si tu es seul chez toi et que tu prends de la cocaïne ou de la métamphétamine, tu ne fais de mal à personne. C’est un peu plus controversé de le dire, mais c’est ce que je pense. »

Entre Louis et Nicolas Sarkozy, une relation « personnelle »

D’ailleurs, il estime que sa tribune dans le Washington Examiner a au final été bien reçue, même en France. « Les détracteurs étaient surtout des gens qui pensaient que je n’avais pas de légitimité pour aborder ce sujet », observe-t-il. Il dit avoir « reçu le soutien inconditionnel de (sa) mère (Cécilia Attias, NDLR) ». Quant à son père, Nicolas Sarkozy, l’étudiant explique que la nature de leurs rapports est tout autre : « J’ai une relation très personnelle avec mon père. Nos conversations politiques sont quasi inexistantes et c’est très bien comme ça. »

Le Point

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