Libye: combats entre forces rivales pour le contrôle des terminaux pétroliers

Les forces des autorités parallèles en Libye ont lancé dimanche une attaque surprise pour prendre le contrôle des principaux terminaux pétroliers du pays, infligeant un revers au gouvernement d’union soutenu par la communauté internationale.

L’offensive s’est produite dans le Croissant pétrolier, une région du nord-est qui regroupe l’essentiel des infrastructures économiques de la Libye.

Les troupes commandées par le général Khalifa Haftar, chef proclamé de l’armée libyenne liée au gouvernement non reconnu basé dans l’est, ont "pris le contrôle des terminaux d’al-Sedra et de Ras Lanouf", a annoncé leur porte-parole, le colonel Ahmad al-Mesmari. "Les affrontements se concentrent maintenant autour du port de Zoueitina", a-t-il ajouté.

Cette prise de contrôle a été confirmée par un commandant des Gardes des installations pétrolières (GIP), une milice qui assure la sécurité des terminaux et a rejoint les rangs des forces fidèles au gouvernement d’union (GNA) basé à Tripoli.

Un porte-parole des GIP a toutefois affirmé que les combats se poursuivaient et qu’ils avaient fait des morts et des blessés. "Les forces de Haftar ont lancé une attaque le matin en utilisant avions et artillerie" mais elles "n’en n’ont pas pris le contrôle" de l’ensemble des installations, a assuré Ali al-Hassi.

L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, s’est déclaré "préoccupé" par ces combats qui, a-t-il averti, "vont accentuer les divisions" entre Libyens.

Une perte des installations pétrolière affaiblirait le GNA qui s’est installé en mars à Tripoli. Depuis lors, il peine à asseoir son autorité sur l’ensemble du pays, plongé dans l’instabilité depuis la chute du régime du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.

L’incapacité de la Libye à sortir de la crise inquiète fortement les pays européens, confrontés à l’afflux des migrants traversant la Méditerranée depuis son littoral. Fin août, l’Italie a ainsi dû faire face à l’arrivée de plus de 14.000 personnes en moins d’une semaine, quasiment toutes originaires d’Afrique subsaharienne.

Avec AFP

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