Libye: au moins cinq morts dans de violents combats à Tripoli

Au moins cinq personnes ont été tuées dans de violents affrontements opposant vendredi des groupes armés rivaux dans la capitale libyenne Tripoli qui était secouée par des explosions et des tirs d’artillerie, selon une source médicale.

Les combats opposent des forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA) et des groupes rivaux au milieu de quartiers résidentiels.

Le responsable d’un hôpital à Tripoli, a fait état d’un "bilan préliminaire" de "cinq morts et de plusieurs blessés", dont des civils.

Une milice loyale au GNA, la Force de dissuasion d’Abou Slim, a déploré de son côté sur sa page Facebook cinq morts parmi ses hommes. On ignore toutefois si ces cinq morts étaient inclus dans le bilan de l’hôpital.

Contacté par l’AFP, le ministère de la Santé du GNA a indiqué qu’il ne disposait pas encore d’un bilan de victime.

Il a déclaré l’état d’alerte et appelé tout le personnel médical à se rendre dans les hôpitaux, selon un communiqué.

Tripoli, en proie à une insécurité chronique depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, est sous la coupe de dizaines de milices.

Les combats ont commencé à l’aube dans les quartiers d’Abou Slim, Hadhba et Salaheddine dans le sud de Tripoli, où des chars et armes lourdes ont été déployés au milieu de quartiers résidentiels, selon des témoins.

"Je peux entendre des explosions et des tirs d’artillerie dans le sud. (Je) condamne l’action de ces milices qui menacent la sécurité des Libyens avant le ramadan", le mois de jeûne musulman qui commence samedi en Libye, a écrit l’ambassadeur britannique en Libye, Peter Millett, sur son compte Twitter.

Des groupes hostiles au gouvernement d’union nationale (GNA) ont revendiqué, sur leurs pages Facebook, des attaques contre les forces loyales à cet exécutif soutenu par la communauté internationale.

Les combats ont commencé autour d’un complexe d’une dizaine de villas luxueuses qui servaient de quartier général à des milices fidèles à l’ancien chef d’un gouvernement non reconnu, Khalifa Ghweil, écarté du pouvoir à Tripoli après la formation du GNA.

Les forces loyales au GNA avaient réussi à gagner en influence à Tripoli en chassant en mars des groupes rivaux de leurs fiefs, dans le centre de la ville et aux alentours, au prix de violents combats. Depuis, un calme inhabituel régnait dans la capitale libyenne.

Le GNA, soutenu par l’ONU, a obtenu le ralliement de certaines milices de la capitale depuis son entrée en fonction en mars 2016, mais plusieurs secteurs de Tripoli sont toujours hors de son contrôle.

afp

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