Les Syriens élisent leur nouveau président

Les Syriens ont commencé à voter mardi pour une élection présidentielle qui devrait se traduire par une écrasante victoire de Bachar al Assad dans un pays déchiré par une guerre civile qui a fait plus de 160.000 morts.

Les bureaux de vote ont ouvert à 04h00, heure locale, (06h00 GMT) dans les zones du pays contrôlées par le régime du président sortant.

Bachar al Assad affronte des concurrents peu connus dont la candidature a été approuvée par le Parlement. Les opposants à Bachar al Assad sur la scène internationale ont qualifié cette élection de farce.

Ont également voté dans la capitale, les deux autres candidats à la présidentielle, Hassan al-Nouri et Maher al-Hajjar, considérés comme des faire-valoir à M. Assad qui jouit toujours du soutien d’une partie de la population.

Depuis l’ouverture des bureaux de vote à 07H00 locales (04H00 GMT), les télévisions d’Etat, mobilisées, montrent des images d’une forte affluence de votants qui, dans leur majorité, ne prenaient pas la peine de se rendre dans l’isoloir et cochaient devant les caméras la case sous la photo de M. Assad avant de déposer leur bulletin dans l’urne.

Dans la ville de Homs (centre), prise par le régime début mai, les membres de la sécurité sont déployés en force, les voitures fouillées minutieusement et autobus ou camions bloquent les rues pour prévenir d’éventuels attentats.

Plus au nord, à Alep, il y avait aussi une grande affluence dans les secteurs pro-régime, selon la télévision.

Plus de 15 millions de Syriens sont appelés aux urnes et le vote supervisé par des observateurs iraniens, russes et même nord-coréens, devra s’achever à 16H00 GMT. Aucune indication n’a été donnée sur la date des résultats.

Le régime contrôle 40% du territoire, selon le géographe spécialiste de la Syrie Fabrice Balanche, alors que la guerre a fait depuis mars 2011 plus de 162.000 morts, déraciné quelque neuf millions de personnes et laissé le pays en ruines.

"La solution politique à la crise commence aujourd’hui", a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, après avoir voté à Damas, parlant de scrutin "démocratique".

Dans le camp adverse et au moment où les combats et bombardements continuent de faire rage à travers le pays, les insurgés dénoncent une "élection de sang" et les Etats-Unis une "imposture", alors que l’Otan a assuré que les résultats ne seront "pas reconnus".

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