Les Etats Unis et 10 Etats arabes s’engagent à combattre ensemble l’Etat islamique
Les dix Etats arabes et les Etats Unis, qui ont pris part, jeudi à Jeddah, à une conférence régionale sur l’Etat islamique (EI), se sont engagés à combattre ensemble ce groupe terroriste en Irak et en Syrie, indique un communiqué diffusé à l’issue de cette conférence.
Dans ce communiqué, les dix Etats arabe et Washington déclarent "se tenir unis contre la menace que pose pour la région et le monde de terrorisme, sous toutes ses formes, y compris le soi-disant EI". Cet engagement pourrait impliquer une participation à une "campagne militaire coordonnée", ajoute le communiqué sans autres précisions.
Pour sa part, le ministre saoudien des affaires étrangères, le Prince Saoud Al-Faisal, n’a pas manqué, lors d’un point de presse, à l’issue des travaux de cette conférence régionale, à mettre en exergue le discours prononcé, mercredi, par le Président américain dans lequel il avait annoncé une lutte sans merci contre le terrorisme dont les jihadistes de l’EI.
Il a, en outre, indiqué que l’ensemble des participants à cette conférence se sont attachés à parvenir à une vision commune pour combattre l’extrémisme et le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, ajoutant qu’il a été procédé lors de la réunion à l’examen de la situation dans les pays où s’activent des groupes terroristes y compris en Libye.
Le chef de la diplomatie saoudienne a, par ailleurs, tenu à souligner que la lutte contre le terrorisme sera menée dans le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des Etats concernés.
De son côté, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry a mis l’accent sur le rôle important que pourront jouer les Etats arabes dans le combat contre le terrorisme, annonçant qu’il poursuivra, à ce propos, ses contacts avec les responsables des autres pays du monde arabe.
"Nous parviendrons à défaire l’EI", a martelé M. Kerry avant d’exprimer son étonnement, en réponse à un journaliste quant à la nécessité de recourir au Conseil de sécurité de l’ONU pour toute intervention militaire dans les pays touchés par le terrorisme tout en sachant l’opposition de Moscou à ce sujet.
"Je m’étonne de la position russe quand je vois ce qui se passe en Ukraine", a affirmé, à ce propos le chef de la diplomatie américaine.
Présidée par le ministre saoudien des Affaires étrangères, le Prince Saud Al-Faisal, cette réunion a été consacrée à l’examen de la question du terrorisme dans la région et des organisations extrémistes qui le soutiennent ainsi que les moyens de combattre ce phénomène.
Après une visite à Bagdad et à Amman, le chef de la diplomatie américaine est arrivé jeudi en Arabie saoudite pour prendre part à cette importante réunion au cours de laquelle il devrait persuader, selon les observateurs, ses pairs de la nécessité de former une large coalition contre l’Etat islamique (EI), en renforçant notamment leur coopération militaire.
Le président américain avait annoncé, mercredi, que les Etats Unis seront à la tête d’une "large coalition" destinée à lutter contre la menace terroriste que représentent les insurgés de l’Etat islamique en Irak et en Syrie.
A cet égard, Washington a reçu l’appui de nombreux pays, comme la France, qui organisera lundi à Paris une conférence sur l’Irak, à laquelle participera le secrétaire d’Etat John Kerry.