Les chefs d’entreprises françaises apprécient au Maroc des méthodes de travail européanisées
En dépit d’une certaine proximité politique, les entrepreneurs français restent plutôt distants, en termes d’investissements, avec les pays d’Afrique centrale, leur préférant ceux d’Afrique de l’Ouest, puis du Maghreb et d’Afrique australe.
Aussi, ils trouvent plus de facilité à travailler avec l’Afrique francophone et le Maghreb (souvent les clés d’entrée dans le continent pour des raisons de proximité géographique, mais aussi culturelles et linguistiques).
Pour ce qui est de l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, ils avouent travailler avec la majorité des pays francophones, où ils perçoivent une circulation sans problèmes d’un pays à l’autre. S’il est vrai que le constat d’une concurrence internationale sur les marchés historiques de la France est bien réel, la majorité des entrepreneurs français dissocient les pays d’Afrique en fonction des difficultés rencontrées. Aussi, ils trouvent plus de facilité à travailler avec l’Afrique francophone et le Maghreb.
En termes de craintes, les hommes d’affaires français redoutent généralement les lenteurs administratives et/ou des législations lourdes. A cela s’ajoute l’instabilité politique, qui engendre des doutes sur la stabilité économique de certains pays et demeure un frein majeur et rédhibitoire.
Au classement du Top cinq d’Afrique, ils positionnent, dans l’ordre de leur priorité d’abord l’Afrique de l’Ouest (36 points) suivie ex æquo du Maghreb (32 pts) et de l’Afrique australe (32 pts), puis de l’Afrique de l’Est (16 pts) et de l’Afrique centrale (11 pts).
Les interviewés sont attirés vers l’Afrique du Nord avec une dominante Maroc et Tunisie plus marquée. S’ils connaissent l’Algérie, il n’en demeure pas moins qu’ils y rencontrent des difficultés, sachant que les autres pays d’Afrique du Nord, comme la Libye ou l’Egypte, sont plus rarement cités. Aussi, cette partie septentrionale du continent constitue pour eux une région à part entière, qu’ils ont parfois du mal à rattacher à l’Afrique.
Il ressort enfin de cette étude réalisée que les chefs d’entreprises françaises apprécient au Maroc un climat d’affaires assez propice, un bon niveau de formation des cadres, des méthodes de travail européanisées, une corruption apparemment plus modérée, même si beaucoup trouvent l’administration trop pesante.
L’étude montre par ailleurs que les entrepreneurs français souhaitent des partenaires de confiance sur place et une stabilité politique et économique. Ils sont freinés, à l’inverse, par la barrière linguistique et les différences de culture, les difficultés administratives (en particulier dans les pays du Maghreb), la corruption et l’instabilité politique.